Un nouveau nuage vient de se former au-dessus de Quebecor World (T.IQW). L'important magazine The Economist veut mettre fin au contrat d'impression qui le lie à l'imprimeur depuis 1999.

Un nouveau nuage vient de se former au-dessus de Quebecor World [[|ticker sym='T.IQW'|]]. L'important magazine The Economist veut mettre fin au contrat d'impression qui le lie à l'imprimeur depuis 1999.

Il y a un mois, Quebecor World a perdu un important contrat d'impression de 210 millions de dollars aux mains de Transcontinental. Rogers a transféré à ce dernier l'impression de 70 magazines, comme Châtelaine, Maclean's et L'actualité.

Ce contrat de six ans représente des revenus de 35 millions par année.

The Economist n'a pas voulu révéler la valeur du contrat d'impression qu'il a conclu avec Quebecor World en septembre 1999 et qu'il a renouvelé à deux reprises.

Au Canada, Quebecor World s'est placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies le 21 janvier dernier. Elle s'est placée sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites deux jours plus tard.

Cette procédure permet de suspendre toutes les actions qui pourraient être engagées contre elle.

The Economist s'est adressé hier à la Cour de la faillite des États-Unis du district du sud de New York pour se soustraire à cette suspension et mettre fin au contrat d'impression qui le lie à Quebecor World.

En vertu du contrat, chaque partie a jusqu'au 31 mars 2008 pour faire savoir par écrit à l'autre partie qu'elle veut résilier l'entente après la publication du numéro du 27 septembre 2008 de The Economist. Or, le 31 mars, Quebecor World sera probablement encore sous la protection du chapitre 11.

«La suspension cause un préjudice à The Economist parce que c'est le seul obstacle qui l'empêche d'exercer son droit contractuel à mettre fin au contrat d'impression», soutiennent les avocats du magazine.

Ils soulignent que la résiliation du contrat n'aura lieu qu'à la fin de septembre, ce qui donnera à Quebecor World le temps de trouver de nouveaux clients pour remplacer les revenus perdus.

Le vice-président aux communications de Quebecor World, Tony Ross, a indiqué de son côté que l'imprimeur entendait discuter avec The Economist pour l'amener à revoir sa décision et à renouveler le contrat d'impression.

Par ailleurs, Quebecor World a fait savoir mardi qu'elle prévoyait être en mesure de faire connaître ses résultats vers la fin du mois d'avril.