Le Québec et l'Ontario sont durement éprouvés par la crise du secteur manufacturier.

Le Québec et l'Ontario sont durement éprouvés par la crise du secteur manufacturier.

C'est pourquoi, les deux provinces tenteront ces prochains mois de redonner du tonus à leurs économies respectives avec la signature d'un traité favorisant le commerce entre les deux provinces.

De passage à l'Assemblée législative de l'Ontario, lundi à Toronto, le premier ministre du Québec, Jean Charest, a signé une déclaration conjointe avec son homologue ontarien Dalton McGuinty marquant le lancement des négociations d'un accord économique et commercial «élargi».

Le Québec et l'Ontario, qui représentent les deux tiers de l'industrie manufacturière au pays, ne peuvent plus compter sur l'avantage concurrentiel que leur conférait, sur le marché américain, la faiblesse du dollar canadien.

Avec un huard aussi fort, les deux provinces ont vite conclu qu'il valait mieux intensifier leurs échanges bilatéraux.

Sans être marginales, les exportations québécoises vers l'Ontario ne représentent qu'une fraction des ventes du Québec hors frontières.

En 2003, la valeur des exportations du Québec en Ontario atteignait 31 G$, sur un total de 129 G$ de biens et services vendus à l'étranger.

Les négociateurs de chacune des provinces seront nommés avant Noël, a indiqué le premier ministre Charest, en point de presse à Queen's Park.

Ces négociateurs auront pour mandat d'aplanir les obstacles au commerce, comme ceux entravant la mobilité de la main-d'oeuvre.

Même si un premier pas a été franchi dans le domaine de la construction, il reste encore beaucoup de barrières à la circulation de la main-d'oeuvre, a souligné M. Charest, citant notamment les domaines de la santé et du transport.