Après les conférences régionales des élus de sept régions du Québec dont celle de l'Estrie, c'est au tour des dirigeants d'entreprises de mener la bataille contre les mesures fiscales en faveur des régions ressources qui viennent miner la compétitivité des entreprises des régions centrales.

Après les conférences régionales des élus de sept régions du Québec dont celle de l'Estrie, c'est au tour des dirigeants d'entreprises de mener la bataille contre les mesures fiscales en faveur des régions ressources qui viennent miner la compétitivité des entreprises des régions centrales.

SOS Régions Centrales, un mouvement issu de la région de l'Amiante, vient d'expédier son bulletin électronique "Opération cri du coeur" à de nombreux dirigeants d'entreprises de la région, les invitant à se mobiliser contre l'iniquité du programme des régions ressources.

La lutte n'est pas nouvelle. Depuis la création des mesures fiscales avantageant les régions ressources, des intervenants des régions centrales soulèvent les problèmes d'iniquité que ces mesures font peser sur les entreprises des régions centrales.

Des contrats perdus

Ils s'en prennent surtout au fait que les entreprises manufacturières de sept régions ressources, soit celles du Bas St-Laurent, du Saguenay-Lac-St-Jean, de la Mauricie, de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord, du Nord-du-Québec, de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, peuvent profiter d'une mesure fiscale qui leur accorde une réduction de leur contribution au Fonds de services de santé du Québec jusqu'en décembre 2010.

Dans une étude faite en novembre 2005, un entrepreneur en management stratégique, René Beaupré, avait calculé que pour quatre entreprises de la région Chaudière-Appalaches, auraient perdu, à cause de cette compétitivité, au moins 65 millions $ de contrats, en trente mois, au détriment d'entreprises situées dans les régions ressources.

L'Opération cri du coeur demande aux entrepreneurs qui se sentent lésés de manifester leur appui à ses démarches. Les organisateurs les invitent à consulter son site www.sosrégionscentrales.com.

À partir de ce site, il leur sera possible de télécharger des lettres qu'ils pourront signer et expédier aux ministres québécois concernés.

De plus, ils sont invités à communiquer avec leur CLD ou leur Société de développement économique locale afin de manifester leurs inquiétudes à ce sujet.