Goldman Sachs Group, cette banque américaine qui avait prédit en juillet dernier que le prix du pétrole pourrait atteindre 95 $ US le baril, vient d'indiquer à ses clients qu'il est temps pour eux d'empocher leurs profits après que le brut eut grimpé à un niveau record de 93,80 $ US lundi à New York.

Goldman Sachs Group, cette banque américaine qui avait prédit en juillet dernier que le prix du pétrole pourrait atteindre 95 $ US le baril, vient d'indiquer à ses clients qu'il est temps pour eux d'empocher leurs profits après que le brut eut grimpé à un niveau record de 93,80 $ US lundi à New York.

«Nous sommes maintenant plus prudents quant au potentiel à la hausse des prix du pétrole à court terme», soulignaient mardi divers analystes dont Jeffrey Currie, à Londres, dans le bulletin Energy Weekly publié mardi.

«Nous disons aux investisseurs d'empocher leurs profits», ajoutaient les analystes.

Fort bond des prix

Goldman Sachs Group a en outre indiqué qu'il fermait sa position longue quant aux contrats à terme sur le pétrole à New York.

Le prix du pétrole a bondi de 51% cette année au moment où des fonds spéculatifs et d'autres grands spéculateurs ont accru leurs paris sur une hausse des prix.

Les positions longues nettes sur les contrats à terme sur le pétrole brut à New York ont grimpé à un sommet de plus d'une décennie au cours de la semaine terminée le 3 août dernier.

«Les risques à la baisse que nous avons intégrés dans notre fin du premier trimestre de 2008 quant à un prix cible de 80$US le baril de pétrole commencent à prendre de l'élan», a souligné le rapport des analystes de Goldman Sachs Group.

«Parmi ceux-ci, on compte l'augmentation des exportations, un ralentissement économique aux États-Unis et un niveau suffisant des stocks de mazout», ajoutait le rapport.

Mardi, en milieu d'avant-midi, le prix du pétrole brut pour livraison en décembre chutait de 1,30 $ US, ou de 1,4%, à 92,33 $ US le baril, à la Bourse des marchandises de New York.

Nouvelle production

L'augmentation de l'offre de brut proviendra en partie du champ Greater Plutonio, en Angola, et du champ Genghis Khan, dans la partie américaine du golfe du Mexique, qui ont tous deux commencé leurs activités ce mois-ci et qui augmenteront vraisemblablement leur production au cours des prochaines semaines, estime Goldman Sachs Group.

«La vigueur des tarifs marchandises depuis l'ouest de l'Afrique à la côte du golfe du Mexique donne à penser que les raffineries américaines se préparent à recevoir davantage du nouveau brut angolais à basse teneur en soufre provenant du champ Plutonio», ajoute Goldman Sachs Group.