L'importante fusion des brasseries Miller et Coors aux États-Unis s'annonce sans conséquence néfaste pour les activités canadiennes de Molson Coors (TAP), affirme son nouveau chef de la direction.

L'importante fusion des brasseries Miller et Coors aux États-Unis s'annonce sans conséquence néfaste pour les activités canadiennes de Molson Coors [[|ticker sym='TAP'|]], affirme son nouveau chef de la direction.

«Au contraire, j'attends de cette fusion des avantages de synergie qui devraient profiter à nos activités au Canada, notamment pour l'essor de nos marques d'ici vers le marché américain», a indiqué Peter Swinburn, en entrevue avec La Presse Affaires.

Gestionnaire de 34 ans d'expérience dans la bière, dont cinq à la tête des activités internationales de Molson Coors, M. Swinburn vient d'être nommé chef de la direction de toute la société brassicole dirigée de Denver et de Montréal.

À 55 ans, cet homme d'affaires d'origine britannique succédera à la fin de juin à Leo Kiely, qui ira diriger la nouvelle entreprise fusionnée MillerCoors dès la clôture de la transaction, prévue à la fin de juin.

Cette fusion des activités américaines de SABMiIller et de Molson Coors créera un nouveau numéro deux de la bière aux États-Unis, mieux pourvu pour rehausser la concurrence contre le meneur Anheuser-Busch.

Dans les faits, cette intégration américaine de SABMiller et de Molson Coors pourrait requérir «de 18 à 24 mois» pour être menée à terme, selon leurs dirigeants.

Mais déjà, les investisseurs boursiers en attendent beaucoup pour Molson Coors, dont les actions ont bonne cote ces temps-ci à la Bourse de New York.

Période révolue

Autour de 58$US l'action, Molson Coors vaut 28% de plus qu'il y a un an et 75% de plus qu'il y a deux ans. C'était d'ailleurs en plein purgatoire boursier après l'alliance en 2005 des brasseries Molson, de Molson, et Coors, du Colorado.

Cette période difficile est bien révolue de l'avis des dirigeants de Molson Coors, qui ont ravivé leurs ambitions expansionnistes.

Mais au Canada, en dépit de l'importante fusion en cours aux États-Unis, le nouveau chef de la direction de Molson Coors s'en tiendra au business as usual pour l'avenir prévisible.

Pas par manque d'ambition, a souligné Peter Swinburn. Mais plutôt pour maximiser les importants efforts de rationalisation et de commercialisation effectués ces dernières années.

«Nos récents résultats (financiers) étaient très encourageants. Et nous avons plusieurs bières qui sont fortes dans leur créneau, comme la Coors Light (légère), la Canadian et la Rickard's, a indiqué M. Swinburn. Même des bières de partenariat international, comme Heineken et Corona, ont d'excellents résultats.»

En contrepartie, «nous avons encore des défis avec certaines marques de bières un peu vieillissantes», a-t-il admis.

Par ailleurs, Peter Swinburn entend demeurer à l'affût de bonnes occasions d'acquisitions pour Molson Coors, au Canada mais aussi à l'étranger.

Quant à l'exercice de ses fonctions, le nouveau chef de la direction de Molson Coors a confirmé qu'il aura son bureau principal à Denver, chef-lieu de l'ex-brasserie Coors. Mais il prévoit se déplacer souvent dans tout le réseau de l'entreprise, incluant ses bureaux et sa brasserie de Montréal, siège historique de la famille Molson.

«La bière est aussi un business très social. Comme dirigeant, il faut demeurer en bons contacts avec les consommateurs et nos employés sur le terrain», a témoigné M. Swinburn de sa longue expérience dans le milieu brassicole.

Au Québec, où elle emploie 1450 personnes, Molson Coors demeure prépondérante dans le marché et participe activement à la commandite d'événements sportifs et culturels.