Aleris refuse catégoriquement l'appel à la reprise des pourparlers lancé hier par le bureau national de la CSN. «C'est une fermeture définitive», a tranché le porte-parole de l'entreprise américaine, Bill Sedlacek.

Aleris refuse catégoriquement l'appel à la reprise des pourparlers lancé hier par le bureau national de la CSN. «C'est une fermeture définitive», a tranché le porte-parole de l'entreprise américaine, Bill Sedlacek.

Joint en Ohio par Le Nouvelliste, le représentant de la multinationale américaine a fait savoir que l'aventure en sol trifluvien était bel et bien terminée pour Aleris. La réponse était claire : il n'y aura pas de marche arrière.

«Les clients ont déjà commencé à revoir leurs plans», a expliqué M. Sedlacek, justifiant ainsi les raisons pour lesquelles la compagnie n'a pas intérêt à retourner à la table de négociations pour reprendre les activités à l'usine de transformation d'aluminium de Trois-Rivières.

Aleris répond ainsi par la négative à l'invitation formulée plus tôt par l'exécutif national de la CSN. Malgré la fermeture annoncée dans la nuit de vendredi à samedi, la centrale syndicale avait la ferme intention de relancer les discussions pour en venir à une entente, à l'aide de la conciliatrice spéciale nommée par Québec.

La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, était par ailleurs intervenue personnellement pour accélérer le processus. «Il reste un espace. Alors, s'il y a quelque volonté que ce soit de la part de l'employeur, c'est un appel qu'on lui fait publiquement aujourd'hui (mardi)», a scandé le trésorier de la direction de la CSN, Pierre Patry, encerclé par les journalistes et les syndiqués en lock-out depuis le 1er juillet.

Or Aleris a confirmé que ces démarches de la dernière chance ne trouvaient pas écho au sein de la partie patronale.

Résultat : la CSN est frustrée. «Si ça se concrétise, on trouve ça extrêmement malheureux», a commenté M. Patry, mis au fait de ces nouveaux développements, plus tard en journée.

En ne faisant pas parvenir l'avis de licenciement exigé par Québec pour confirmer le licenciement des 450 personnes employées au complexe industriel, Aleris avait ouvert une porte à laquelle la CSN s'était empressée de frapper.