«Faire une émission d'actions à 3 ou 4 cents, c'est assez déprimant. On veut éviter ça à tout prix.»

«Faire une émission d'actions à 3 ou 4 cents, c'est assez déprimant. On veut éviter ça à tout prix.»

Nick Laperle, le coprésident de Sonomax santé auditive [[|ticker sym='V.SHH'|]], avait besoin d'argent pour poursuivre la croissance de la petite compagnie de Montréal, qui fabrique des écouteurs et appareils de protection auditive. L'entreprise a beau être cotée à la Bourse de croissance, ce n'est pas à cette porte qu'il a cogné pour renflouer ses coffres. «Aller chercher du financement supplémentaire, c'est quasiment impossible», dit M. Laperle.

Au début du mois, l'entreprise s'est tournée vers des investisseurs déjà présents pour aller chercher un prêt de 750 000 $. «Les nouveaux, qui ne connaissent pas l'histoire (de Sonomax), on oublie ça», résume-t-il.

En plus d'un taux d'intérêt annuel de 10 %, le prêt est assorti de 8 millions de bonds de souscription à 0,10$ exerçables dans la prochaine année... c'est plus du double de la valeur du titre de Sonomax hier à la fermeture. Avec ce prêt remboursable dans quatre mois et les revenus anticipés, Sonomax peut se rendre au début de l'été.

La survie a beau être assurée, des plans ont dû être revus à la baisse. Pour vendre ses produits, Sonomax avait prévu s'offrir une vitrine dans un centre commercial. Plus maintenant.

Une vitrine, il y aura, mais ce sera au siège social de l'entreprise. «C'est sûr que si on avait eu les capitaux et qu'il n'y avait pas eu de crise, on aurait mis ça dans un beau centre d'achat.»

Aussi, plus de la moitié des ventes ont beau être faites en Europe, l'idée d'y avoir une équipe de vendeurs ne lève plus autant qu'avant. «Les gros voyages, ça, on ne peut pas.»

Bref, une série de petites économies... qui ne sont pas à dédaigner en ces temps de crise du crédit.

Symbole : SHH (à la Bourse de croissance) Fermeture hier : 0,045$ Variation depuis le début de l'année : -85,9%