La décision d'Aeroflot d'acheter 22 appareils à l'américain Boeing et autant à l'européen Airbus, annoncée la semaine dernière par son PDG, n'est pas définitive, a affirmé mardi Alexandre Lebedev, l'un des plus importants actionnaires d'Aeroflot.

La décision d'Aeroflot d'acheter 22 appareils à l'américain Boeing et autant à l'européen Airbus, annoncée la semaine dernière par son PDG, n'est pas définitive, a affirmé mardi Alexandre Lebedev, l'un des plus importants actionnaires d'Aeroflot.

Le PDG d'Aeroflot Valéri Okoulov qui a déclaré que le groupe avait l'intention d'acheter des Boeing entre 2010 et 2012 et des Airbus entre 2012 et 2016 "prend ses désirs pour les réalités", a déclaré M. Lebedev pendant une conférence de presse.

"Nous ignorons complètement quels seront les résultats de l'appel d'offres. Nous n'avons aucune idée de la manière dont le gouvernement prend les décisions" dans ce domaine, a poursuivi M. Lebedev dont la société NRK détient 30% d'Aeroflot.

Selon lui, Aeroflot "était prêt en hiver à annoncer les résultats de l'appel d'offre, mais pour des raisons inconnues, l'annonce a été reportée au printemps, ensuite à l'été et maintenant à l'automne".

"Nous avons perdu neuf mois et le prix de Boeing a augmenté en une année", a-t-il regretté.

Selon une source proche du dossier, la direction d'Aeroflot a été vivement critiquée par le Kremlin pour avoir annoncé l'achat de Boeing.

Le scénario de la direction privilégiant Boeing intervient dans un contexte de luttes au sein d'Aeroflot contrôlé par l'Etat, autour du choix entre Américains et Européens pour l'achat de ces nouveaux avions alors que la société russe a un besoin urgent de renouveler sa flotte.

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neo/uh/sbo