Après avoir passé des moments plutôt difficiles depuis 2005, les producteurs de porcs du Québec pourront respirer un peu plus à l'aise alors que le gouvernement québécois a dévoilé les grandes lignes d'un programme d'aide de 15,2 millions $, qualifié d'exceptionnel, afin de réparer quelque peu les dégâts de l'an dernier.

Après avoir passé des moments plutôt difficiles depuis 2005, les producteurs de porcs du Québec pourront respirer un peu plus à l'aise alors que le gouvernement québécois a dévoilé les grandes lignes d'un programme d'aide de 15,2 millions $, qualifié d'exceptionnel, afin de réparer quelque peu les dégâts de l'an dernier.

L'industrie porcine québécoise s'est retrouvée dans une situation fort délicate provoquée par le syndrome de dépérissement postsevrage qui a réduit considérablement le cheptel porcin québécois. Au cours de cette période, le prix du porc a vraiment culbuté compliquant davantage la situation.

Une enquête réalisée en février 2006 par la Financière agricole du Québec a permis de découvrir que plus de 60 % des entreprises porcines québécoises ont été affectées par cette maladie.

Devant la tournure des événements, la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ) a, depuis plusieurs mois, sollicité l'aide financière gouvernementale pour sortir l'industrie porcine québécoise de ce mauvais pas.

Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), Yvon Vallières, prévoit que ce nouveau programme permettra, d'une part, de soutenir les entreprises porcines sévèrement touchées par ce fameux syndrome et, d'autre part, de poursuivre la recherche afin de diminuer les pertes reliées aux maladies associées au circovirus porcin.

Trois volets

Il s'agit donc d'un programme à trois volets, dont le premier permettra de compenser jusqu'aux deux tiers des pertes attribuables à la mortalité porcine en 2005. L'aide compensera pour l'augmentation de la mortalité en 2005 qui excède du seuil de 6 % par rapport à la plus basse des deux années antérieures. On évalue que cette première partie du programme entraînera des déboursés de 13 millions $.

En vertu du deuxième volet, les producteurs touchés pourront se prévaloir de prêts sans intérêt jusqu'à concurrence de 50 000 $ par entreprise. On croit que cette façon d'agir permettra aux producteurs de rembourser des arrérages ou de consolider des crédits à court terme. Le coût de cette mesure est évalué à 2 millions $.

Ces deux premiers volets du programme gouvernemental seront administrés par la Financière agricole du Québec.

Finalement, Québec injectera 200 000 $ dans la poursuite de recherches sur le syndrome de dépérissement postsevrage. Ces recherches seront menées conjointement avec la faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe.