La querelle entre Ottawa et Québec sur la réglementation des valeurs mobilières sera un test pour le «fédéralisme d'ouverture» du gouvernement de Stephen Harper, soutient la ministre québécoise des Finances, Monique Jérôme-Forget.

La querelle entre Ottawa et Québec sur la réglementation des valeurs mobilières sera un test pour le «fédéralisme d'ouverture» du gouvernement de Stephen Harper, soutient la ministre québécoise des Finances, Monique Jérôme-Forget.

Irritée par la campagne «agressive» de son homologue fédéral, Jim Flaherty, en faveur d'un organisme unique de réglementation des valeurs mobilières, la ministre québécoise des Finances, Monique Jérôme-Forget, y est allée d'une virulente mise en garde à l'endroit d'Ottawa, lundi.

La ministre a même soutenu que l'attitude de M. Flaherty pourrait porter ombrage au «fédéralisme d'ouverture» prôné par le gouvernement de Stephen Harper depuis son arrivée au pouvoir, en février 2006.

Le quotidien torontois National Post rapportait récemment qu'Ottawa songe à confier à un comité la rédaction d'un projet de loi pour instituer unilatéralement une commission pancanadienne des valeurs mobilières.

Selon le journal, les conservateurs jongleraient même avec l'idée de demander à la Cour suprême de statuer sur la compétence du gouvernement fédéral à cet égard. Jim Flaherty a toutefois assuré qu'il n'avait pas l'intention d'emprunter cette voie pour l'instant.

La ministre Jérôme-Forget a par ailleurs accusé Ottawa, lundi, d'avoir fait pression sur le Fonds monétaire international (FMI) afin que ce dernier prenne position, dans un rapport à venir, en faveur d'un organisme unique au Canada.