Le comité pancanadien des investisseurs, chargé de proposer une solution au problème de liquidité de 35 G$ affectant le papier commercial adossé à des actifs, trouve la tâche plus longue que prévu et n'aura pas terminé son boulot d'ici la mi-octobre, comme on l'espérait, même s'il a fait état jeudi de «progrès significatifs» et d'une bonne collaboration de toutes les parties.

Le comité pancanadien des investisseurs, chargé de proposer une solution au problème de liquidité de 35 G$ affectant le papier commercial adossé à des actifs, trouve la tâche plus longue que prévu et n'aura pas terminé son boulot d'ici la mi-octobre, comme on l'espérait, même s'il a fait état jeudi de «progrès significatifs» et d'une bonne collaboration de toutes les parties.

«Nous comprenons pleinement le désir de tous les investisseurs d'une résolution rapide», a indiqué le président du comité, créé il y a trois semaines pour résoudre le problème de liquidité du PCAA.

«Cependant, il est clair que la restructuration de toutes les fiducies de conduits affectées ne sera pas complétée d'ici la mi-octobre», a ajouté M. Crawford, un avocat et un ancien dirigeant d'entreprise.

Le comité tente de développer une solution pour les 22 institutions financières non bancaires, dont Coventree, qui se sont heurtées à une chute de la demande pour le PCAA.

Ces titres sont normalement transigés sans problème jusqu'à leur expiration, mais le marché s'est abruptement asséché en août en raison des inquiétudes sur la qualité des actifs sous-jacents et de la peur vis-à-vis l'écroulement du système d'hypothèques à risque aux États-Unis.

«Les actifs nous semblent solides dans l'ensemble», a affirmé M. Crawford aux médias, ajoutant que «très peu d'actifs non canadiens» sont mêlés à la crise et qu'il était confiant de voir les investisseurs obtenir éventuellement leur pleine valeur.

Selon lui, environ 82 pour cent des investisseurs de PCAA soutiennent le moratoire de la «proposition de Montréal», ébauchée le 16 août par un groupe d'institutions composé notamment de la Caisse de dépôt et placement du Québec, un important détenteur de PCAA.

Ce plan prévoit que les investisseurs continuent de renouveler leur PCAA en attendant que celui-ci soit converti en titre à plus long terme, qui arriverait à expiration en même temps que les actifs sous-jacents.

«Nous sommes reconnaissants de constater que les parties prenantes travaillent toutes ensemble de façon constructive», a dit M. Crawford.

«Nous tentons d'éviter l'écroulement, qui ne serait dans l'intérêt d'aucun des investisseurs.»

Questionné sur le temps que devra mettre le comité pour résoudre la situation, M. Crawford s'est contenté de dire que «ce sera une question de mois, pas d'années, mais je ne peux pas être plus précis aujourd'hui». Il a ajouté plus tard qu'il s'attendait à pouvoir proposer une solution d'ici la fin de l'année.

Le moment auquel aura lieu cette résolution pourrait être important pour les compagnies qui s'attendent à échanger leur PCAA lors de son expiration et à pouvoir utiliser cet argent pour financer leurs activités ou leur expansion.

Des dizaines de compagnies ont indiqué qu'elles suivent la situation de près et certaines ont annoncé qu'elles avaient eu recours à d'autres sources de financement à court terme pour répondre à leurs besoins immédiats.