Le climat demeure tendu dans les relations de travail à l'usine d'Olymel à Vallée-Jonction, le syndicat ayant annoncé mardi que le conciliateur-médiateur avait dû mettre fin temporairement à son travail, alors que celui-ci se trouvait avec les représentants de l'employeur.

Le climat demeure tendu dans les relations de travail à l'usine d'Olymel à Vallée-Jonction, le syndicat ayant annoncé mardi que le conciliateur-médiateur avait dû mettre fin temporairement à son travail, alors que celui-ci se trouvait avec les représentants de l'employeur.

Le conflit par médias interposés se poursuit donc entre la direction d'Olymel, qui demande des concessions salariales de 30 pour cent à ses 1200 employés de son usine de Vallée-Jonction, en Beauce, et son syndicat, affilié à la CSN, qui s'y est refusé dans une proportion de 99 pour cent.

Olymel, en difficultés financières, affirme avoir besoin de telles concessions pour abaisser ses coûts, à défaut de quoi elle fermera l'usine à la fin du mois.

Le ministre québécois du Travail Laurent Lessard avait nommé, le 19 janvier dernier, une «personne ressource» pour tenter de rapprocher les parties.

Mardi, dans un communiqué, le syndicat affirmait que le conciliateur-médiateur avait dû mettre fin «au moins temporairement au processus d'exploration qu'il avait entrepris», en rencontrant séparément la direction et le syndicat. Il soutenait que le conciliateur-médiateur avait jugé «inutile de tenter d'ouvrir des échanges qui ne se rapprocheraient pas des paramètres pécuniaires» d'Olymel.

Quelques heures plus tard, la direction d'Olymel répliquait à son tour par communiqué, se disant surprise, puisque ses dirigeants se trouvaient en présence du conciliateur-médiateur Jean Poirier lorsqu'ils ont pris connaissance du communiqué du syndicat déplorant qu'il ait mis fin temporairement au processus.

«La situation ressemble de plus en plus à une impasse, a avoué le président du syndicat local Gino Provencher. Il n'est pas question de revenir une troisième fois devant notre assemblée générale avec des offres identiques ou à peine maquillées. Olymel veut tout, sans offrir de garantie, sans indiquer comment il procédera pour relancer l'entreprise.»

Le porte-parole d'Olymel, Richard Vigneault, assurait de son côté, en entrevue, qu'«on était tout l'après-midi en pleine séance de conciliation avec M. Poirier» quand le syndicat CSN a publié un communiqué pour dire que ce même conciliateur avait mis fin temporairement à son travail d'exploration.

«Nous, on est ouvert jour et nuit pour négocier», a répliqué M. Vigneault.

Olymel, qui oeuvre dans l'abattage, la transformation et la distribution de porc et de volaille, emploie plus de 10 000 travailleurs. L'entreprise a des installations au Québec, en Ontario et en Alberta.