Vincent Lacroix déclare que des sorties dans des bars de danseuses comme chez Parée, à Montréal, sont monnaie courante dans le secteur financier.

Vincent Lacroix déclare que des sorties dans des bars de danseuses comme chez Parée, à Montréal, sont monnaie courante dans le secteur financier.

Ripostant à la divulgation lors de son procès pénal que plus de 29 000 $ de dépenses ont été retracés sur sa carte de crédit en 2004 et 2005, M. Lacroix ne s'est pas gêné pour qualifier de «show» les allégations de l'Autorité des marchés financiers.

«Oui, ma carte de crédit personnelle était la carte corporative et Norbourg a fait des déboursés chez Parée, dit M. Lacroix. J'y ai été avec des représentants après des parties de hockey.»

M. Lacroix a martelé son message, affirmant qu'il ne faut pas se surprendre de voir des gens du secteur financier faire des sorties dans de tels bars.

«C'était la demande des clients ou des représentants, dit-il. C'était connu de tout le monde. C'est une place d'affaires. Si vous pensez que Norbourg était la seule firme financière qui se tenait chez Parée... On peut catégoriser plusieurs bars à Montréal et Parée en était un correct pour prendre un verre.»

Vincent Lacroix est aussi revenu à la charge avec l'idée que ces dépenses servaient à stimuler les affaires.

«Ce n'était pas ma vie personnelle mais des comptes corporatifs, précise M. Lacroix. Sur environ quelque 30 millions de dollars de chiffre d'affaires [...] je ne vois pas de liens avec les chefs d'accusation mais si ça plaît à l'AMF d'en parler, c'est parfait ainsi.»

Quant aux 47 000 $ dépensés chez Dancing Embassy à Fribourg, en Suisse, M. Lacroix n'a pas nié avoir été présent dans ce bar qu'il compare à Parée.

«C'était un bar sous l'hôtel NH à Fribourg, dit-il. J'avais un appartement complètement hors de ce circuit-là. Mais j'ai également été chez Dancing Embassy.»

Les révélations sur les 233 000 $ dépensés dans son restaurant le Grand Café, à Montréal, n'ont pas semblé perturber l'ancien PDG non plus, même si certaines factures ont dépassé le cap des 5000 $. «Il y avait peut-être 10 à 12 personnes de Norbourg qui mangeaient là chaque jour.»