La première moitiée de l'année 2007 a été plutôt éprouvante pour le cabinet d'avocats Desjardins Ducharme.

La première moitiée de l'année 2007 a été plutôt éprouvante pour le cabinet d'avocats Desjardins Ducharme.

Alors qu'une dizaine d'associés ont annnocé leur départ depuis le mois de février, un départ d'un tout autre ordre est venu secouer le cabinet dans les dernières heures.

Le fondateur Claude Ducharme, bien connu dans le milieu des affaires au Québec, est décédé dimanche matin. Il avait 83 ans. Sa santé était devenue fragile au fil des années.

«C'était un homme d'une intégrité totale», a commenté Gérard Coulombe, président du conseil de Desjardins Ducharme.

Le décès survient au moment où le cabinet s'apprête à annoncer dans les prochains jours, peut-être même aussi tôt que vendredi, une importante décision concernant l'avenir du cabinet.

Une fusion avec une autre organisation est une possibilité que le cabinet examine. Desjardins Ducharme tente également d'alléger sa structure de coûts. Une réduction de la superficie de ses bureaux est envisagée en raison des départs annoncés depuis le début de l'année.

Le nombre de départs n'est pas énorme en soi, mais les honoraires générés par ces associés représente une perte importante pour Desjardins Ducharme.

La décision de recentrer les activités du cabinet sur une clientèle régionale, les moyennes entreprises du Québec - semble être une raison expliquant les départs. «Certains associés avaient des attentes plus immédiates. Ils ont pensé qu'il serait mieux pour eux d'aller dans un cabinet national où la rémunération est plus agressive», souligne M. Coulombe.

La situation financière du cabinet n'est par ailleurs pas un problème, selon le président du conseil. «Nous sommes même en avance sur le budget en date d'aujourd'hui», dit M. Coulombe.

Desjardins Ducharme compte près de 200 employés au total au Québec en tenant compte des avocats et du personnel administratif.

Une carrière bien remplie

Claude Ducharme avait fondé le cabinet à la fin des années 40 en compagnie de Guy Desjardins. M. Ducharme avait pris sa retraite en 1992, l'année de la fusion avec Stein Monast.

«C'était un homme d'une grande culture», dit M. Coulombe. «Il lisait énormément et avait beaucoup voyagé en Europe. Les clients étaient très à l'aise avec lui pour discuter.»

Gérard Coulombe ajoute que M. Ducharme n'avait jamais peur de dire qu'une loi n'avait pas de sens et qu'il fallait la modifier. «Il est souvent allé à Ottawa et à Québec pour demander des modifications à une loi afin de pouvoir aider ses clients.»

Claude Ducharme a été très actif dans le monde des affaires. Au fil des années, il a notamment siégé au sein du conseil d'administration de la Banque Nationale, de Rogers Communications, de UAP et de la Sauvegarde.

Les funérailles seront célébrées vendredi à 11h30 en l'église Saint-Germain à Outremont.