Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

La phrase

L’IA est sexiste

Une étude du Berkeley Haas Center for Equity, Gender and Leadership a analysé 133 systèmes d’intelligence artificielle (IA) dans différentes industries et a constaté qu’environ 44 % d’entre eux présentaient des préjugés sexistes et que 25 % présentaient à la fois des préjugés sexistes et raciaux, rapporte ONU Femmes, une agence des Nations unies dont le mandat est de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Une étudiante du Rwanda qui a participé au premier camp de codage organisé dans le cadre de l’African Girls Can Code Initiative l’année dernière a constaté que l’IA est principalement développée par des hommes et formée sur des ensembles de données qui sont principalement basées sur les hommes. Lorsque les femmes l’utilisent pour avoir de l’information sur des maladies, elles reçoivent souvent des réponses inexactes, parce que l’IA n’est pas consciente des symptômes qui peuvent se présenter différemment chez les femmes. Si vous effectuez des recherches sur les professions de médecin et d’infirmier, les données de l’IA vous présenteront un homme médecin et une femme infirmière. Si l’IA est entraînée à partir de données qui associent les femmes et les hommes à des compétences ou des intérêts différents et spécifiques, elle générera du contenu reflétant ce parti pris.

Source : ONU Femmes

Consultez un article d’ONU Femmes (en anglais)

Le chiffre

78 %

C’est le pourcentage d’Américains qui ne prennent pas toutes leurs vacances et leurs congés payés par leur employeur, révèle un sondage de la société américaine d’études de marché The Harris Poll. La pression qui incite à être disponible et la lourde charge de travail sont les principaux obstacles à la prise de congés payés. La génération Z et la génération Y craignent la réaction des employeurs et la possibilité de rater une occasion d’avancement. Près de neuf employés américains sur dix déclarent qu’ils consultent les courriels provenant de leur patron même en vacances. Comme 85 % des répondants ont affirmé qu’il est bien vu d’être très occupé dans la culture américaine, certains milléniaux ont trouvé des solutions pour projeter une telle image. Ils sont 38 % à bouger leur souris pour maintenir leur statut « en ligne » bien visible et 38 % planifient l’envoi de courriels en dehors des heures de bureau pour montrer qu’ils travaillent vraiment très fort. The Harris Poll a interrogé 1170 adultes salariés âgés de 18 ans et plus, du 26 au 28 avril.

Source : The Harris Poll

Consultez les résultats du sondage (en anglais)

Le conseil

Stigmatiser la ménopause sur le lieu de travail est mauvais pour tout le monde

« Il est grand temps de s’occuper de l’éléphant dans la pièce : la stigmatisation autour de la ménopause et du vieillissement au travail, écrit la spécialiste en leadership Dede Henley dans le magazine Forbes. Et ce n’est pas seulement aux femmes ménopausées de s’en occuper, poursuit-elle, les hauts dirigeants peuvent travailler à créer un lieu de travail où tout le monde se sent compris et soutenu. » Comme employeur, vous croyez que cette question ne vous concerne pas ? Pourtant, au moins 30 % de vos effectifs peuvent être actuellement en ménopause et ces employées arrivent à un moment de leur carrière où elles sont à leur apogée professionnel et sont prêtes à occuper des postes de direction. Étant donné que les gens associent souvent la ménopause au vieillissement, ils peuvent stigmatiser celles qui révéleraient leurs symptômes. Au risque d’être qualifiées d’hystériques, d’incompétentes ou de nuisibles, bon nombre se taisent. Comme leader, vous pouvez apporter votre contribution en parlant des bouffées de chaleur comme d’une étape naturelle de la vie. Les dirigeants donnent le ton en étant ouverts, en encourageant les conversations et en s’assurant que tout le monde est inclus et soutenu, rappelle la spécialiste.

Source : Forbes

Lisez un article de Forbes (en anglais)

La tendance

Le grand épuisement

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

« The Great Exhaustion », en anglais, est un nouveau terme inventé par les analystes et les économistes pour décrire une forme omniprésente d’épuisement professionnel qui commence par le stress directement lié au travail et qui s’étend à des angoisses plus larges au sujet de l’état du monde.

« The Great Exhaustion », en anglais, est un nouveau terme inventé par les analystes et les économistes pour décrire une forme omniprésente d’épuisement professionnel qui commence par le stress directement lié au travail et qui s’étend à des angoisses plus larges au sujet de l’état du monde (changements climatiques, guerre, instabilité politique, augmentation du coût de la vie), relate CBC Radio dans un reportage. Tout cela est aggravé par le traumatisme collectif et la fatigue associés à la pandémie de COVID-19, dont les effets persistent après l’ère du confinement initial. Jennifer Dimoff, psychologue organisationnelle qui enseigne à la Telfer School of Management de l’Université d’Ottawa, affirme que l’épuisement professionnel est alimenté par un « flux perpétuel d’informations négatives » en dehors du travail, en particulier dans les médias sociaux, qui peuvent enflammer la polarisation du discours politique. Les frustrations qui s’ensuivent ne sont peut-être pas directement liées à l’épuisement professionnel, mais elles contribuent à un cycle omniprésent de malaise auquel il peut sembler impossible d’échapper, explique-t-elle.

Source : CBC Radio

Consultez un reportage de CBC Radio (en anglais)

L’inspiration

Quatre générations dans la même organisation

Des baby-boomers aux zoomers, quatre générations d’Australiens travaillent régulièrement côte à côte et enrichissent les entreprises, notamment l’assureur privé Medibank, raconte ABC News Australie. C’est un X qui gère les quatre générations de l’entreprise familiale en Australie du Sud. « Le style de leadership et de gestion que j’adopte aujourd’hui par rapport à celui d’il y a près de 25 ans est très différent », explique ce gestionnaire, qui est passé de l’approche « j’ai pris les décisions, ça va se passer ainsi » à une approche plus collaborative où il tient compte des commentaires des employés. Contrairement à ceux qui ont une idée préconçue des employés en fonction de la génération à laquelle ils appartiennent, il observe que l’âge qu’ils ont ne correspond pas nécessairement à ce qu’ils peuvent accomplir au travail. Les jeunes comme les plus âgés peuvent se transmettre des connaissances. Selon les experts consultés dans le reportage, cette diversité aide à penser de manière diversifiée et rend les organisations plus créatives.

Source : ABC News Australie

Lisez l’article d’ABC News Australie (en anglais)