(Montréal) La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), qui représente plus de 600 000 travailleurs, annonce vendredi qu’elle suspend tous ses achats publicitaires chez le groupe Meta, qui comprend les plateformes Facebook et Instagram.

La mesure des achats publicitaires de la FTQ chez Meta n’a pas été précisée.

La plus grande centrale syndicale du Québec reproche à Meta de refuser de négocier de justes redevances avec les médias canadiens en vertu de la loi C-18 qui a été adoptée en juin dernier. En guise de représailles à cette législation, Meta a décidé de retirer le contenu des médias canadiens de ses plateformes.

La présidente de la FTQ, Magali Picard, estime que Meta se livre à du chantage et a posé un geste antidémocratique qui prive la population d’une information crédible.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

La présidente de la FTQ, Magali Picard

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Mme Picard ajoute que Meta profitent des articles et des nouvelles des groupes de presse, sans verser un cent pour la production à ceux qui ont créé ce contenu à fort prix.

La FTQ signale qu’elle prendra des mesures identiques contre le groupe Google s’il met ses menaces de boycottage des médias québécois et canadiens à exécution.

De nombreuses institutions, dont les gouvernements du Canada et du Québec, ont annoncé récemment la suspension d’achat de publicité sur Meta.

En 2021, l’Australie a adopté une loi similaire à la loi C-18 du Canada. Meta a alors temporairement bloqué les informations provenant de Facebook, avant de conclure des accords avec des éditeurs de presse. Le gouvernement australien n’a donc jamais procédé à un processus de désignation qui aurait permis à la loi de s’appliquer spécifiquement