L’hiver est doux jusqu’à présent, mais les employeurs du Québec « prévoient un climat d’embauche robuste pour le premier trimestre de 2023 », nous apprend la plus récente enquête de ManpowerGroup sur les perspectives d’emploi.

« Rythme d’embauche prospère »

Selon les données de ce baromètre, 48 % des employeurs québécois entendent embaucher du personnel au cours du prochain trimestre, alors que 12 % anticipent plutôt une attrition de leur main-d’œuvre.

Une fois prises en compte les variations saisonnières, la prévision nette d’emploi pour le Québec s’établit à + 34 % au premier trimestre 2023, en hausse de neuf points de pourcentage par rapport aux prévisions annoncées au dernier trimestre 2022, mais en recul de quatre points sur celles de la même période l’année dernière.

La prévision nette d’emploi (PNE) s’obtient à partir du pourcentage d’employeurs qui prévoient embaucher, duquel on soustrait le pourcentage de ceux qui entrevoient plutôt des réductions de personnel.

Bref, « le Québec connaîtra un rythme d’embauche prospère au cours des prochains mois », a résumé Anne-Marie Lanthier, du bureau de Manpower à Montréal, par voie de communiqué.

Sous le ciel canadien

Le climat est similaire pour l’ensemble du Canada. À l’échelle canadienne, la prévision nette d’emploi se fixe à + 34 % pour le premier trimestre 2023, trois points de plus qu’au quatrième trimestre 2022, mais trois de moins qu’à la même période l’an dernier.

La crête de haute pression campe au-dessus des territoires du Nord, où la prévision nette d’emploi culmine à + 64 %, devant l’Ouest à + 35 %.

L’optimisme est à peine ennuagé dans les régions des Prairies et de l’Atlantique, qui affichent toutes deux une prévision nette d’emploi de + 33 %. Le baromètre est au beau fixe en Ontario, où la proportion de + 32 % est identique à celle du premier trimestre 2022.

Les secteurs où ça chauffe

Dans l’ensemble du Canada, le secteur des finances et de l’immobilier et celui de l’industrie et des matériaux annoncent la plus grande surchauffe, avec des perspectives d’embauche de + 44 %.

Ils sont talonnés par les technologies de l’information (+ 40 %), le transport, la logistique et l’automobile (+ 39 %) et les services de communication (+ 38 %).

Optimisme assorti à la taille

Notons toutefois que la taille des entreprises rosit plus ou moins les lunettes avec lesquelles elles contemplent l’horizon économique.

Avec des perspectives d’embauche de + 43 %, les organisations de 250 employés et plus sont deux fois plus optimistes que les microentreprises de moins de 10 employés (+ 19 %) et les petites entreprises de 10 à 49 employés (+ 23 %).

Sous d’autres latitudes

Pour les besoins de son étude, Manpower a sondé plus de 1000 employeurs de partout au Canada.

Avec une prévision nette d’emploi de + 34 %, le Canada arrive au troisième rang des 41 pays où une enquête similaire a été menée, derrière le Panamá (+ 39 %) et le Costa Rica (+ 35 %).

Les États-Unis tenaient la neuvième position avec + 29 %.