Dix mois après son incursion dans le secteur des cryptomonnaies, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a déjà radié son investissement d’environ 200 millions dans Celsius Network. L’institution reconnaît que son arrivée a été « trop tôt dans ce secteur » très volatile.

« Pour nous, il est clair, quand on regarde tout cela, on est arrivés trop tôt dans un secteur qui était en transition », a reconnu le président et chef de la direction du bas de laine des Québécois, Charles Émond, mercredi, à l’occasion de la présentation des résultats semestriels.

En offrant une sorte de mea culpa, celui-ci a indiqué que l’institution évaluait ses « options légales », sans entrer dans les détails, puisque Celsius Network s’est placée sous la protection de la loi sur les faillites aux États-Unis.

Confrontée à une crise des liquidités, la cryptobanque américaine avait gelé les retraits de ses 1,7 million de déposants le 12 juin dernier. Elle a fait appel à la loi sur les faillites la semaine dernière, ce qui signifie que les déposants pourraient perdre gros. Quand elle a déposé le bilan, il y avait un trou de 1,9 milliard US dans ses finances, selon des documents présentés devant les tribunaux new-yorkais.

Les entreprises comme Celsius mettent en commun les dépôts de cryptomonnaies – comme le bitcoin – pour ensuite offrir des prêts et des intérêts qui dépassent les 10 %. Ces plateformes ne sont pas réglementées et les actifs des déposants ne sont pas protégés.