La publication de nos deux textes en début de semaine sur le Règlement sur la protection des passagers aériens a suscité de nombreuses réactions. En voici quelques-unes.

Lisez la chronique de Marie-Eve Fournier « Vols retardés : le défi d’être indemnisé » Lisez l’article « Le rôle de l’OTC a-t-il été détourné ? »

Les voyageurs laissés à eux-mêmes

Dans cette loi, le fait de voler sur une petite compagnie d’aviation ou une low-cost comme Flair engendre des responsabilités différentes pour ces dernières, et ce, au détriment des voyageurs. Mon vol vers Montréal a été annulé par Flair pour des questions de sécurité, le dimanche 7 novembre (avion endommagé après avoir frappé un vol de mouettes au décollage de Vancouver). Flair nous offrait trois possibilités : un remboursement sur l’internet, un vol vers Toronto pour se trouver un vol à partir de là ou encore un nouveau vol sur Flair… deux jours plus tard. Il faut donc conclure que cette loi, mal faite, contribue à laisser des voyageurs en plan face à des compagnies aériennes qui ainsi ne sont pas incitées à s’améliorer.

Gilles Hains, Québec

Une compensation, peu importe la raison

J’ai subi un retard de 12 heures au départ de Montréal vers le Mexique et je n’ai reçu qu’un dédommagement symbolique (200 $ sur mon prochain achat) d’Air Transat, car la compagnie a décidé que ce retard était pour régler un problème de sécurité avec l’avion. Qui peut contester cette déclaration ? Ils sont les seuls à le savoir. Un retard, peu importe la raison, devrait valoir une compensation au voyageur. Tant que la loi ne sera pas revue et améliorée, les voyageurs canadiens ne seront pas bien servis.

Daniel Tardy

Non-respect des règles

J’ai dû annuler un voyage Québec-Bogotá en raison de la pandémie. J’avais acheté mon billet par internet avec une plateforme d’achat de billets. Celle-ci m’a proposé de rembourser une somme d’environ 25 % de mon coût d’achat, disant qu’Air Canada m’enverrait la somme résiduelle. Après des mois d’attente, le remboursement de la plateforme en ligne est arrivé, mais j’attends toujours la part d’Air Canada. Quelques mois plus tard, j’ai reçu un message d’Air Canada m’indiquant que je pourrais avoir droit à un remboursement. Depuis, j’ai reçu deux messages d’Air Canada disant que mon dossier était toujours dans leur liste des cas à régler… S’ils n’ont pas réglé mon cas en six mois, il me semble que l’OTC devrait intervenir. Le gouvernement canadien a, semble-t-il, mis des conditions pour soutenir Air Canada, mais qui s’assure que [cette compagnie] respecte les conditions ? Les règles, chez Air Canada, on s’en fiche éperdument.

Gérald Bolduc, Lévis

Des remboursements complets de la part d’Air France

Nous avons eu un retard de quelques heures pour un vol vers Montréal à Paris en 2018. À peine deux semaines après notre retour, nous avions un remboursement d’Air France, comprenant le coût total de nos deux billets d’avion aller-retour et de notre taxi à Québec. Avec le comportement du PDG d’Air Canada, voilà une raison de plus de boycotter Air Canada !

Louise April

Un chèque en blanc des gouvernements

Notre vol Air Canada prévu pour le 28 mars 2020 a été annulé pour cause de pandémie. Nous avons demandé le remboursement le 13 avril 2021, premier jour où cela était possible. Nous avons fait un nombre élevé de relances auprès d’Air Canada pour finalement déposer une plainte à l’OTC le 17 juillet 2021, pensant que, lui, allait pouvoir régler le dossier… À ce jour, nous n’avons pas notre remboursement ! Il s’agit quand même de 3000 $ payés le 5 juin 2019. Lorsque Air Canada affirme qu’elle a remboursé pratiquement tout le monde et qu’elle a procédé par date de départ, je suis très, très sceptique. Je ne comprends pas comment le gouvernement a pu […] verser des milliards [aux compagnies aériennes] pour rembourser les passagers sans leur imposer des délais pour le faire. Le gouvernement leur a donné un chèque en blanc, avec l’argent des contribuables. On peut donc dire qu’au lieu d’être remboursés, on paie deux fois notre billet…

Monique Gonthier

Vive la rétrofacturation

J’ai eu quatre voyages annulés avec la pandémie : aller-retour au Pérou avec Air Canada, deux vols locaux au Pérou achetés là-bas par internet, un séjour acheté dans une agence péruvienne. Voyant le refus initial de rembourser des intervenants, j’ai utilisé la demande officielle de rétrofacturation chez Mastercard, en suivant les conseils de l’organisme de protection du consommateur. Tout m’a été remboursé sans problème après avoir fait valoir mes droits. Seul bémol, il faut faire la démarche dans les trois mois suivant l’évènement. Mais ça marche !

Denis France

Des éloges pour les compagnies européennes

Je ne peux commenter les indemnités au Canada. Cependant, je peux vous dire que ça fonctionne très bien en Europe. En 2017, je devais prendre un vol Kinshasa-Montréal, via Paris. Au départ de Kinshasa, le vol a été retardé et j’ai reçu une indemnité d’Air France sans que j’aie à la demander. L’indemnité m’a été versée directement même si c’est mon employeur qui avait payé le billet.

Normand Champoux, Trois-Rivières