Le gouvernement portugais s'est dit «confiant» jeudi quant à l'adoption d'ici la mi-mai du plan d'aide financière demandé à l'Union européenne (UE) et au Fonds monétaire international (FMI), en dépit de la percée électorale des nationalistes en Finlande.

«Pour le Portugal, la décision de l'Écofin (réunion des ministres européens des Finances, NDLR) en vue d'une adoption du programme d'aide extérieure jusqu'au 16 mai reste valable», a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement démissionnaire, Pedro Silva Pereira, interrogé au sujet de la Finlande lors d'une conférence de presse.

«Nous espérons que les conditions soient réunies pour que cela soit possible. Nous sommes confiants que ce sera le cas, avec la participation de tous les États membres de l'Union européenne, et en particulier ceux de la zone euro», a-t-il ajouté.

Les nationalistes Vrais Finlandais, opposés à l'aide financière aux pays de la zone euro, ont réalisé dimanche une percée historique aux élections législatives en Finlande, devenant la troisième force politique du pays.

La politique européenne de la Finlande doit passer par son Parlement, mais la formation eurosceptique pourrait assouplir sa position afin de participer au prochain gouvernement.

Une mission de l'UE et du FMI a commencé lundi à négocier avec les autorités portugaises, afin de définir le montant et les conditions du plan de sauvetage.

L'aide financière, d'un montant pour l'instant estimé à 80 milliards d'euros (110,8 milliards de dollars), devra être assortie de mesures d'austérité et de réformes structurelles. Les principaux partis politiques sont impliqués dans les discussions, des élections législatives anticipées étant prévues le 5 juin.

La mission internationale devrait préciser d'ici la fin de la semaine prochaine le contenu du futur «programme d'ajustement».

«Nous attendons que les contours de ce que pourra être ce programme d'aide extérieure deviennent plus clairs au fur et à mesure que les négociations progressent», a indiqué jeudi M. Silva Pereira.