Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

GES : la faute aux millionnaires ?

S’il y a de plus en plus de millionnaires d’ici 2050, la planète risque d’en souffrir. C’est la conclusion d’une étude parue récemment dans la revue Elsevier. Selon les chercheurs suédois Stefan Gössling et Andreas Humpe, la proportion de millionnaires américains au sein de la population mondiale passera de 0,7 % à 3,3 % d’ici 2050, ce qui entraînera une hausse substantielle des émissions de gaz à effet de serre (GES). Selon leurs calculs, ces GES totaliseront 286 milliards de tonnes d’équivalent CO2, soit 72 % du budget carbone restant (400 milliards de tonnes) qui permettrait de limiter le réchauffement à 1,5 degré d’ici la fin du siècle.

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Un microbe pour absorber du CO?

PHOTO INA FASSBENDER, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Centrale au charbon à Garzweiler, en Allemagne

Des scientifiques ont découvert un microbe dans une source chaude d’un volcan qui a la capacité d’absorber rapidement du dioxyde de carbone. Ils espèrent que cette découverte permettra de concevoir une méthode capable de capturer du CO2 à grande échelle. L’un des chercheurs à l’origine de la découverte, Braden Tierney de l’Université Harvard, a cependant déclaré au quotidien The Guardian qu’« il n’y a vraiment pas de solution unique pour le changement climatique et la capture du carbone. Il y aura des circonstances où l’arbre surpassera les microbes ou les champignons [pour la capture du carbone] ».

Le chiffre

PHOTO TIRÉE DE TWITTER

Les forêts sous-marines de kelp fournissent des nutriments aux poissons.

500 milliards

Selon une équipe internationale de chercheurs, la valeur des services écosystémiques rendus par les forêts sous-marines de kelp est évaluée à 500 milliards US par année. Ces forêts d’algues sous-marines fournissent des nutriments aux poissons et stockent des quantités importantes d’azote et de CO2. Or, ces forêts sont de plus en plus menacées, entre autres par le réchauffement des océans. L’étude a été publiée dans la revue Nature Communications.

Les inondations plus mortelles pour les plus pauvres

PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les pays pauvres déplorent toujours le taux de mortalité le plus élevé lors d’inondations.

Des chercheurs suédois ont analysé les données provenant de 67 pays où des inondations se sont produites entre 1990 et 2018 et leurs conclusions sont sans appel. C’est dans les pays qui présentaient les disparités de revenus les plus grandes que l’on a retrouvé le plus de victimes d’inondations. Dans ces sociétés polarisées, les pauvres sont en effet plus vulnérables face aux inondations, tandis que les quartiers cossus concentrent la majorité des services, des moyens investis et des infrastructures adaptées. Ce lien de corrélation avait déjà été démontré pour des cas isolés, « mais cette comparaison entre pays nous permet maintenant d’affirmer qu’il s’agit d’un modèle », a déclaré Sara Lindersson, doctorante à l’Université d’Uppsala et coautrice de l’étude, à l’Agence France-Presse. Signalons que les pays pauvres, non inclus dans cette étude, déplorent toujours le taux de mortalité le plus élevé lors d’inondations. L’étude a été publiée dans la revue Nature.

L’écoanxiété en hausse en Australie

PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Vue aérienne de la ville de Burketown, dans le nord-est de l'Australie, en proie à des inondations record en mars dernier

Une organisation qui se consacre à la santé mentale des jeunes en Australie a dévoilé récemment un rapport qui met en lumière l’écoanxiété vécue par les jeunes Australiens. Le groupe Orygen a notamment sondé 19 000 jeunes âgés de 15 à 19 ans et les résultats indiquent que 26 % d’entre eux se disent très inquiets ou extrêmement inquiets par rapport à la crise climatique. Près de 40 % disent également vivre une grande détresse psychologique. Catriona Davis-McCabe, présidente de l’Association australienne des psychologues, a signalé au quotidien The Guardian que « les psychologues constatent une hausse des personnes de tout âge qui présentent des symptômes de détresse psychologique à propos de la crise climatique ». Rappelons que l’Australie a vécu plusieurs évènements météo extrêmes au cours des dernières années, dont d’intenses périodes de sécheresse, des inondations et des incendies de forêt.