Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Le plus vieux météorite

L’âge du plus vieux fragment de météorite vient d’être repoussé de 10 millions d’années, grâce à une découverte dans le craton de Pilbara, une région où des rochers extrêmement vieux affleurent dans l’ouest de l’Australie. L’âge de sphérules incorporées dans des roches, découvertes en 2019, a été évalué à 3,48 milliards d’années, concluent les géologues de l’Université de la Nouvelle-Galles du Sud, qui ont présenté leurs résultats début avril à la 54e conférence de science lunaire et planétaire au Texas. Le plus vieux cratère de météorite, aussi situé dans l’ouest de l’Australie, date de 2,3 milliards d’années.

Quiz

Qu’ont en commun les éléphants et les bonobos ?

PHOTO CHARMAINE NORONHA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Des éléphants se baignant au Botswana

Réponse : Ce sont les deux seules espèces animales capables de s’« autodomestiquer » comme le font les humains. Cette conclusion de biologistes néerlandais, publiée à la mi-mars dans la revue PNAS, dérive d’une analyse de gènes liés à des comportements cognitifs et sociaux. L’autodomestication est un processus où la vie en groupe est facilitée par une réduction hormonale de l’agressivité ayant des impacts morphologiques, et l’adoption d’outils et de rituels de jeux. Avant cette analyse de l’éléphant par les chercheurs de l’Institut Max-Planck de Nimègue, l’autodomestication avait été observée seulement chez les singes bonobos.

Le chiffre

PHOTO ROBERT STEINBACH, GETTY IMAGES

La quantité d’abeilles de la courge a commencé à grimper avec l’apparition de cette culture au Mexique il y a 4000 ans.

100 fois

C’est l’augmentation de la population nord-américaine d’abeilles se nourrissant du nectar des fleurs des courges depuis un millénaire, selon une nouvelle étude américaine. La quantité d’abeilles de la courge a commencé à grimper avec l’apparition de cette culture au Mexique il y a 4000 ans, puis a explosé quand les autochtones habitant dans l’est de l’Amérique au moment de l’arrivée des Européens ont commencé à peupler cette région, autour de l’an 1000. Les biologistes de l’Université de Pennsylvanie, qui ont publié leurs travaux à la mi-mars dans la revue PNAS, suggèrent que le phénomène est intéressant vu la menace actuelle sur les populations d’abeilles.

Le lait au Tibet

PHOTO YU ZHAO, GETTY IMAGES

Le palais de Potala à Lhasa, capitale du Tibet

La consommation de lait a été cruciale pour l’occupation humaine du plateau tibétain il y a 3500 ans, selon une nouvelle étude sino-allemande. Les paléontologues de l’Institut Max-Planck d’anthropologie de Leipzig et de l’Université du Sichuan, qui publient leurs résultats à la mi-avril dans la revue Science Advances, ont analysé 26 dépouilles de Tibétains ayant vécu entre 842 et 1500 avant Jésus-Christ. Les 19 individus ayant vécu en altitude consommaient du lait, mais aucun des 7 individus habitant moins haut. Le lait du bétail permettait de contrer les rudes conditions de l’altitude, selon les chercheurs.

Un télescope spatial en rouleau

IMAGE TIRÉE DU SITE DE L’INSTITUT MAX PLANCK DE PHYSIQUE EXTRATERRESTRE

Illustration d’artiste des télescopes enroulables produits avec la nouvelle technologie allemande

Un télescope spatial deux fois plus grand que le James Webb pourrait être possible à un coût moins élevé avec une nouvelle technologie allemande de fabrication de miroirs en membrane sous vide. Ces miroirs pourraient être enroulés plutôt que repliés sur eux-mêmes, ce qui réduirait leur taille au lancement. Le diamètre du miroir principal du télescope James Webb, déployé l’an dernier, a une taille de 6,5 m. Les chercheurs de l’Institut Max-Planck pour la physique extraterrestre ont décrit leur découverte début avril dans la revue Applied Optics.