Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Gare à la géo-ingénierie solaire

Des scientifiques lancent une mise en garde au sujet de la géo-ingénierie solaire, une technique controversée visant à réduire le rayonnement solaire sur Terre. Celle-ci prévoit notamment de projeter des aérosols dans la stratosphère, ce qui permettrait de dévier les rayons du Soleil vers l’espace. Une telle technique pourrait aider à réduire le réchauffement planétaire. Outre les nombreuses conséquences d’une telle approche, celle-ci ne sera pas temporaire, comme le prétendent ses partisans, selon des scientifiques affiliés à l’Union européenne des géosciences. Il faudrait réaliser des opérations de géo-ingénierie solaire pendant au moins un siècle pour obtenir des effets notables sur le réchauffement climatique, signalent les chercheurs. Plutôt que de jouer aux apprentis sorciers, les scientifiques rappellent qu’il existe une autre méthode pour combattre le dérèglement climatique : réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Quiz

À quelle profondeur a-t-on observé un poisson en forme de limace dans l’océan Pacifique ?

PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITY OF WESTERN AUSTRALIA

Un poisson du genre Pseudoliparis qui aime la profondeur...

Une équipe de scientifiques japonais et australiens a réussi à photographier un poisson du genre Pseudoliparis à une profondeur de plus de 8300 mètres dans l’océan Pacifique. L’image a été immortalisée en août dernier grâce à un mini sous-marin chargé d’étudier les fonds de la portion nord du Pacifique. À noter que le plus haut sommet du monde, le mont Everest, culmine à 8848 mètres.

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Le chiffre

PHOTO DAVID GOLDMAN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Du méthane rejeté dans l’air à Midland, au Texas

1924,99 ppb

La concentration de méthane dans l’atmosphère a atteint un niveau record en décembre dernier, à 1924,99 parties par milliard (ppb). Elle pointait à 1908,84 ppb en décembre 2021. Le méthane est un gaz à effet de serre dont le pouvoir de réchauffement est beaucoup plus élevé que le CO2, mais sa durée de vie est beaucoup plus courte. Le méthane serait responsable de 30 % du réchauffement planétaire observé depuis l’ère préindustrielle.

Sauver des espèces animales pour lutter contre le réchauffement

PHOTO HECTOR RETAMAL, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Favoriser la hausse des populations d’éléphants de forêt d’Afrique pourrait contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.

Sauver neuf espèces animales pourrait contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. C’est l’étonnante conclusion d’une étude récente parue dans la revue Nature Climate Change. Une équipe de chercheurs internationaux estime qu’en protégeant six populations animales et en favorisant l’expansion de trois autres, on pourrait retirer chaque année 6,4 milliards de tonnes de CO2 de l’atmosphère. Ces animaux stockent en effet d’importantes quantités de carbone dans leur corps. Pour y arriver, il faudrait maintenir à leur niveau actuel les populations de requins des récifs, de loups gris, de gnous, de loutres de mer, de bœufs musqués et des poissons de mer. Il faudrait aussi favoriser la hausse des populations d’éléphants de forêt d’Afrique, de bisons des Amériques et de baleines dans l’hémisphère Sud.

Un aperçu de la fonte des glaciers à venir ?

PHOTO JOSH LANDIS, ARCHIVES LA PRESSE

Un iceberg en Antarctique

À la fin de la dernière période glaciaire, il y a de 15 000 à 19 000 ans, la calotte glaciaire recouvrant l’Eurasie avait considérablement diminué, jusqu’à 610 mètres par jour, a calculé récemment une équipe de chercheurs britanniques et norvégiens. Des données qui, selon les chercheurs, peuvent donner une idée de la vitesse à laquelle les surfaces glacées en Antarctique pourraient fondre au cours des prochaines décennies. Actuellement, les glaciers en Antarctique fondent à un rythme d’environ 15 mètres par jour. Or, la fonte des glaces va s’accélérer dans un monde de plus en plus chaud, préviennent les scientifiques. L’étude a été publiée dans la revue Nature.