(Moscou) L’agence spatiale russe Roscosmos a reconnu vendredi une « légère » hausse de la température à bord d’un vaisseau arrimé à la Station spatiale internationale (ISS), selon elle sans danger, deux jours après une fuite potentiellement due à un impact de micrométéorite.

« Un certain nombre de tests » ont été effectués sur le vaisseau spatial Soyouz MS-22, selon Roscosmos, « notamment en mesurant la température dans l’espace de vie du vaisseau ». Elle est désormais de 30 °C, a précisé l’agence spatiale russe sur Telegram.

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« Il s’agit d’un léger changement de température », a poursuivi Roscosmos, qui affirme que cette situation « n’est pas critique pour le fonctionnement des équipements et le confort de l’équipage de la station ».

Mais tout l’enjeu est de déterminer si le vaisseau sera bien toujours capable de ramener sur Terre deux cosmonautes russes et leur collègue américain Frank Rubio, dont la fin de mission est prévue en mars 2023.

La température dans le vaisseau est actuellement maintenue « au moyen du segment russe de l’ISS », a précisé Roscosmos.

La fuite sur le Soyouz MS-22 est survenue mercredi lorsque les cosmonautes russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline se préparaient à une sortie dans l’espace, finalement annulée.

La source de la fuite a été identifiée comme provenant du système de refroidissement du Soyouz, et le liquide était a priori du liquide de refroidissement.

Des images retransmises par l’agence spatiale américaine avaient clairement montré un jet de particules blanches s’échapper abondamment dans l’espace depuis le vaisseau. « La majorité du fluide s’était échappé » dès jeudi, a précisé la NASA vendredi.

Test des moteurs réussi

« Les températures et l’humidité à l’intérieur du vaisseau Soyouz […] sont dans des limites acceptables », a également rassuré l’agence américaine.  

Selon la NASA, un test « réussi » des moteurs du vaisseau a été effectué vendredi, mais d’autres vérifications restent en cours.  

Une sortie spatiale prévue pour lundi a été repoussée à mercredi, afin de permettre d’utiliser le bras robotique canadien de la station pour « fournir davantage d’images extérieures du Soyouz dimanche », a précisé la NASA.  

Outre l’équipage arrivé à bord du Soyouz, quatre autres personnes se trouvent actuellement dans l’ISS : la Russe Anna Kikina, les Américains Nicole Mann et Josh Cassada, et le Japonais Koichi Wakata. Ils ont eux voyagé avec un vaisseau américain de SpaceX.

L’ISS constitue l’un des rares champs de coopération encore en cours entre Moscou et Washington depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, déclenchée le 24 février, et les sanctions occidentales qui ont suivi.