La centaine de postes abolis au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal n’est pas de l’austérité, soutient le ministre de la Santé, Christian Dubé. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, se dit toutefois préoccupée par ces abolitions.

« De faire le lien avec un programme d’austérité ou de coupures de postes, c’est totalement inexact », a déclaré le ministre de la Santé, après avoir été interpellé mercredi à la période de questions à l’Assemblée nationale par le député solidaire Vincent Marissal.

La Presse a révélé mercredi que 117 postes d’infirmières auxiliaires et de préposés aux bénéficiaires seront supprimés au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. Le CIUSSS souhaite revenir à une « certaine normalité » après des dépenses « extraordinaires » pendant la pandémie.

« On s’est retrouvé, durant la pandémie, à augmenter certains postes dans certains départements », indique M. Dubé. Désormais, dans des hôpitaux ou des CHSLD, « il y a un surplus de personnel à certaines heures durant la semaine, certaines journées, et un manque ailleurs. Ça, là, c’est la réalité. »

Le CIUSSS procède à une réorganisation du service et souhaite que les personnes touchées par les abolitions choisissent d’autres postes vacants au sein de l’organisation. « Le travail qui est fait en ce moment avec nos gestionnaires, c’est de rééquilibrer ces postes-là, ce n’est pas de couper des postes », a déclaré le ministre.

Il a ajouté qu’il y a eu des discussions entre les gestionnaires et le syndicat « pour faciliter ce rééquilibrage-là » et que « ça n’a pas fonctionné ».

Certains employés, qui ont témoigné à La Presse, se désolent toutefois de perdre leur poste de jour et craignent de devoir se réorienter vers un autre département ou établissement offrant des postes de soir ou de nuit.

« Ça me préoccupe. Ça me préoccupe. Parce que nous, la Ville de Montréal, on travaille beaucoup avec le CIUSSS », a pour sa part réagi la mairesse Valérie Plante lors d’une mêlée de presse mercredi.