Québec a annoncé jeudi la création de quatre premiers héliports dans des centres hospitaliers, afin de transporter des patients de différentes régions à l’aide d’hélicoptères médicaux.

Ces héliports seront construits au Centre hospitalier régional de Lanaudière à Joliette, à l’hôpital de Roberval, au Centre universitaire de santé McGill et à l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal. L’objectif est d’améliorer l’accès des patients à des centres hospitaliers spécialisés et surspécialisés.

Cette annonce s’inscrit dans le cadre du premier Plan d’action gouvernemental du système préhospitalier d’urgence au Québec.

« Ce programme pourrait sauver la vie ou préserver la santé de nombreux patients par année. Malgré l’étendue de son territoire, le Québec est la seule province qui ne possède toujours pas de programme public de transport médical par hélicoptère », a indiqué l’entreprise Airmedic dans un communiqué.

Installer des hélisurfaces dans les hôpitaux de Roberval et de Joliette représente un progrès dans la sécurisation culturelle des Premières Nations, car ces hôpitaux accueillent les communautés d’Opitciwan et de Manawan, estime l’entreprise.

PHOTO YVES TREMBLAY, LES YEUX DU CIEL, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Le Centre hospitalier régional de Lanaudière à Joliette

Bonifier le service en région

Une enveloppe de 5,9 millions de dollars sera également distribuée à quatre régions du Québec, à savoir les Laurentides, la Mauricie–Centre-du-Québec, la Montérégie-Centre et Chaudière-Appalaches, afin d’améliorer la desserte ambulancière et les services à la population. Ces fonds permettront notamment d’augmenter les heures de service, en fonction des besoins spécifiques de chaque région.

Le gouvernement souhaite également élargir l’accès aux défibrillateurs externes automatisés, définir des cibles de performance précises pour le système préhospitalier et implanter des projets de paramédecine communautaire pour éviter des transports à l’urgence.

« Les gestes que nous posons aujourd’hui nous permettront notamment d’optimiser le rôle des techniciennes et techniciens ambulanciers paramédics en première ligne et d’améliorer les services préhospitaliers d’urgence en région », a déclaré le ministre de la Santé, Christian Dubé dans un communiqué.

Les paramédicaux de la Montérégie se désolent toutefois du fait que ce plan d’action ne prévoit que peu d’ajouts d’ambulances dans la province. « Année après année, on demande des ajouts de véhicules et année après année, on nous propose plutôt des demi-mesures temporaires et insuffisantes. La cerise sur le gâteau, le ministre annonce ce matin qu’il n’y aura aucune ambulance d’ajoutée dans son plan d’action », a déclaré par communiqué le président du Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie, Gaétan Dutil.