Après avoir bondi entre le début de 2020 et le début de 2021, le volume de ventes des produits de vapotage dans les dépanneurs et les stations d’essence sous bannière a atteint un plateau à la fin de l’été 2021, qui a été suivi d’une légère diminution à partir de l’automne 2021, révèle une étude de l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) dévoilée mardi matin.

En chiffres bruts, on apprend que lors du dernier cycle de quatre semaines étudié, soit en mai 2022, il s’est vendu 3,8 millions de produits de vapotage dans les dépanneurs et les stations d’essence sous bannières. En juillet 2021, les ventes avaient atteint un sommet, avec 4,5 millions de produits vendus.

L’INSPQ note que son étude comporte certaines limites. Les volumes de ventes mentionnés n’ont trait qu’aux dépanneurs et stations d’essence sous bannières, qui ne représentent qu’un quart des dépanneurs et stations d’essences au Québec, soit 1550 sur un total de 5700. Les ventes réalisées dans les boutiques spécialisées en vapotage ne sont pas comptabilisées non plus.

Cela étant, le portrait est très partiel et les constats rendent simplement compte de tendances.

L’INSPQ observe tout de même que depuis 2020, le nombre de produits différents de vapotage a nettement diminué et « se resserre autour des emballages de capsules ».

On assiste aussi « à la disparition des liquides de vapotage contenant plus de 20 mg/mil de nicotine à la suite de l’interdiction de vente de ces produits par le gouvernement fédéral en juillet 2021 ».

Cette étude ne se penche pas sur le profil des consommateurs, mais elle observe que « les saveurs de liquide de vapotage les plus vendues sont celles de fruit et de menthe ou menthol, alors que les saveurs de tabac arrivent au troisième rang. »

L’INSPQ rappelle que la fermeture des commerces non essentiels pendant la pandémie a inclus les boutiques spécialisées en produits de vapotage, qui s’est étendue du 22 mars au 4 mai 2020, puis du 25 décembre 2020 au 8 février 2021. Pour leur part, les dépanneurs et les stations d’essence, considérés comme des commerces essentiels, ont pu rester ouverts.

« La fermeture des boutiques spécialisées pourrait avoir temporairement dirigé les utilisateurs de cigarette électronique vers les dépanneurs et les stations d’essence, la vente en ligne étant interdite au Québec. »

Si l’INSPQ étudie ces questions, c’est que « l’usage répandu des produits de vapotage par les adolescents et les jeunes adultes constituent une préoccupation de santé publique. »

L’INSPQ note par ailleurs que « bien que les ventes de dispositifs jetables soient encore marginales, elles sont à surveiller, en raison de l’augmentation observée et de la popularité de ce type de dispositifs chez les adolescents aux États-Unis depuis 2021.