Québec implantera un nouveau centre d’accès aux données au CHU Sainte-Justine, qui permettra aux chercheurs d’accéder aux données de certains ministères et organismes.

Les chercheurs auront désormais accès, sous un même toit, à différentes banques de données du ministère de la Santé et des Services sociaux, de la Régie de l’assurance-maladie du Québec et des ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Le projet sera chapeauté par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Il s’agit du sixième centre d’accès aux données de recherche, mais le premier en milieu de recherche hospitalier, a indiqué le ministre des Finances, Eric Girard, en conférence de presse lundi matin.

Québec souhaite que cet accès facilité et centralisé des données favorise une meilleure compréhension de différents phénomènes sociaux. Les liens entre différents secteurs « contribueront à mieux documenter les interactions par exemple entre la santé, le revenu et l’éducation », a indiqué le statisticien en chef à l’ISQ, Simon Bergeron.

Le gouvernement provincial adoptera également des décrets gouvernementaux permettant de traiter plus rapidement les demandes des chercheurs et de faciliter l’accès aux données des domaines de la santé et de l’éducation.

De longs délais

Les chercheurs se plaignaient de la lenteur du processus administratif dans l’accès aux données aux fins de recherche. Ce centre permettra aux chercheurs de présenter leur demande d’accès aux données de certains ministères et organismes à un seul endroit, a indiqué le ministre Girard.

Auparavant, ils devaient frapper à la porte de chaque ministère et organisme pour obtenir une approbation, ce qui pouvait entraîner des délais de deux à trois ans avant l’obtention des renseignements. « On vise ultimement de ramener [le délai] à six mois », a indiqué M. Bergeron.

Le gouvernement assure que cet accès aux données se fera dans un environnement hautement sécurisé. Les chercheurs qui souhaitent accéder aux données devront donc se rendre dans un local « étanche », dit M. Bergeron. « Les gens ne peuvent pas entrer et partir avec les données, ils doivent travailler dans cet étau fermé », dit-il. Cette procédure s’appliquera du dépôt de la demande jusqu’à la production des résultats.