Héma-Québec demande à la population de donner du sang, en raison d’une plus forte demande qu’à l’habitude jumelée à un « essoufflement » des donneurs qui ont répondu à l’appel durant les 18 derniers mois.

S’il est difficile de déterminer à quoi est due la forte demande actuelle, Héma-Québec estime avoir besoin de 400 dons de sang de plus par jour au cours des deux prochaines semaines, soutient Laurent Paul Ménard, porte-parole de l’organisme. « On remarque depuis quelques semaines un certain essoufflement des donneurs de sang qui nous ont accompagnés tout au long de la pandémie », souligne ce dernier.

Les dons recueillis sont utilisés lors de chirurgies, mais aussi pour des traitements de chimiothérapie. Puisque les plaquettes sanguines ne se conservent que sept jours, Héma-Québec se retrouve dans « un marathon perpétuel » pour maintenir ses réserves, soutient M. Ménard. À l’heure actuelle, tous les groupes sanguins sont sollicités.

En raison de la pandémie, les collectes de sang se font uniquement sur rendez-vous. Un héritage « positif » de la crise sanitaire qui devrait perdurer au-delà de celle-ci, avance M. Ménard. En plus de fournir une heure précise aux donneurs, ce système permet à Héma-Québec de prédire les éventuelles pénuries, en fonction du nombre de donneurs qui réservent une plage horaire.

Comme bien d’autres organismes, Héma-Québec est aussi en proie à un manque de main-d’œuvre pour assurer les collectes de sang, ajoute M. Ménard. « Il y a une pression à ce niveau-là », précise-t-il.

« Les critères évoluent »

« Toute personne âgée de 18 ans et plus qui se sent bien le jour de son don » est invitée à répondre à l’appel d’Héma-Québec, précise M. Ménard. Afin de réduire le risque de transmission de maladies, des interdictions temporaires et permanentes s’appliquent toujours. En raison de la maladie de la vache folle, les personnes ayant vécu en Europe de l’Ouest entre 1980 et 1996 ne peuvent pas retrousser leur manche.

Des hommes ayant eu des relations homosexuelles dans les trois derniers mois sont aussi refusés. « Mais les critères évoluent », souligne M. Ménard. Depuis juin dernier, au Royaume-Uni, toute personne ayant eu le même partenaire dans les douze dernières semaines peut donner du sang, sans distinction d’orientation sexuelle.

Ces critères d’admissibilité sont une réalité de la collecte de sang, explique M. Ménard. Ce « sont des éléments qui visent à s’assurer que l’approvisionnement en sang est le plus sécuritaire possible, même si le risque zéro n’existe pas », soutient-il.

Pour donner du sang, la population est invitée à prendre un rendez-vous via le site web www.hema-quebec.qc.ca ou à communiquer au 1800 343-7264 (SANG).