Depuis des mois, et même des années, les urgences de l’hôpital du Suroît, à Salaberry-de-Valleyfield, débordent. Lundi, 71 patients y étaient soignés, atteignant un taux d’occupation intenable de 216 %. Conscient du problème, Québec a effectué récemment des changements à la direction pour trouver des solutions. L’établissement a accepté d’accueillir La Presse pour montrer l’ampleur des défis relevés chaque jour par les travailleurs du Suroît, dévoués, mais à bout de souffle.

« Ça tangue »

Dans la salle exiguë des urgences de l’hôpital du Suroît à Salaberry-de-Valleyfield, une quarantaine d’infirmières, de préposés aux bénéficiaires, de médecins et d’employés d’entretien ménager slaloment entre les civières de patients, qui débordent jusque dans le corridor.

Il est 9 h 30, le 5 juillet. La veille, 47 ambulances ont transporté des patients durant la journée alors que les urgences étaient déjà occupées à 200 %. Les civières s’accumulent. Les équipes doivent prendre en charge un nombre plus élevé de patients.

  • Le flot de patients qui arrivent à l'hôpital par ambulance est incessant.

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    Le flot de patients qui arrivent à l'hôpital par ambulance est incessant.

  • Médecins, infirmières et autres professionnels de la santé de l’établissement sont débordés.

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    Médecins, infirmières et autres professionnels de la santé de l’établissement sont débordés.

  • Sébastien Hamelin, infirmier, et Lucie Prud’homme, préposée aux bénéficiaires, dans la salle de trauma des urgences

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    Sébastien Hamelin, infirmier, et Lucie Prud’homme, préposée aux bénéficiaires, dans la salle de trauma des urgences

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Directrice des programmes de soins critiques et spécialisés du CISSS de la Montérégie-Ouest, Lyne Daoust ne s’en cache pas : « C’est la crise. On connaît le problème : on a un trop gros débit de patients pour la capacité de l’hôpital. »

Quelques minutes plus tôt, un patient venait d’être transporté par ambulance dans un état critique. Presque toutes les équipes des urgences ont dû mettre temporairement de côté leurs tâches pour aller prêter main-forte en salle de réanimation. L’exercice a été émotionnellement difficile. Le patient était lourdement blessé. Les travailleurs ont à peine le temps de retrouver leurs esprits qu’ils doivent retourner au chevet des 70 autres personnes qui réclament leurs soins.

Dans un corridor, trois patients âgés sont étendus sur leur civière. Le bruit est constant. Le va-et-vient, incessant. Le repos est difficile.

Malgré la lourdeur de la tâche, personne ne crie ou ne s’impatiente. D’un pas rapide, l’énergique préposée aux bénéficiaires Lucie Prud’homme se rend auprès d’un homme assis dans un fauteuil gériatrique. Elle prend le temps de le faire marcher un peu.

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Lucie Prud’homme aide un patient âgé à marcher.

La cheffe du service des urgences, l’infirmière Carine Durocher, passe en coup de vent. Derrière son masque et ses lunettes, on devine ses yeux cernés. Elle a travaillé 80 h dans la dernière semaine. Elle était de garde durant tout le week-end, lequel a été dément. Et la situation ne semble pas vouloir s’améliorer. « J’ai quatre ambulances qui sont en attente actuellement. Dont une depuis plus de deux heures… », dit-elle.

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Carine Durocher, cheffe du service des urgences, discute avec une collègue.

Une région particulière

L’hôpital du Suroît est en situation précaire depuis des années. La PDG par intérim du CISSS de la Montérégie-Ouest, Lise Verreault, se souvient qu’en 2010, Québec parlait déjà du taux d’occupation élevé au Suroît et avait lancé l’idée de construire un nouvel hôpital à Vaudreuil (l’établissement de 400 lits doit ouvrir en 2026).

En attendant, la forte hausse de la population dans la région de Vaudreuil, combinée à un vieillissement accéléré dans la région de Salaberry-de-Valleyfield, augmente la pression sur l’hôpital du Suroît, où la pénurie de personnel est importante. Et après des mois de pandémie et les vacances du personnel qui commencent, le manque de travailleurs est criant.

À un point tel que la direction du CISSS de la Montérégie-Ouest s’est résignée à fermer deux unités d’hospitalisation pour l’été. Mais ces fermetures ne sont pas sans conséquence. Par manque de lits d’hospitalisation, les patients séjournent plus longtemps aux urgences. « Certains sont ici depuis neuf jours… », illustre Carine Durocher. « On a 50 patients sur 71 aujourd’hui qui devraient être hospitalisés », résume le chef adjoint au service d’urgence du CISSS de la Montérégie-Ouest, le DBernard Jr Richard. Vendredi, 29 patients se trouvaient aux urgences depuis plus de 48 heures.

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Le DBernard Jr Richard, chef adjoint au service d’urgence du CISSS de la Montérégie-Ouest

Directeur général adjoint à la santé physique et spécialisée au CISSS de la Montérégie-Ouest, Philippe Besombes explique que la région de Salaberry-de-Valleyfield est en déficit important de lits d’hôpital. Alors qu’on compte en moyenne 2,2 lits d’hôpital pour 1000 habitants au Québec, dans l’ouest de la Montérégie, on en compte 1,0. Même avec le nouvel hôpital de Vaudreuil, la région comptera 2,0 lits d’hôpital par 1000 habitants.

« Ils l’ont échappé »

Conscient de la situation précaire de l’hôpital du Suroît, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a nommé Mme Verreault par intérim, en avril 2021, en remplacement d’Yves Masse. Jeudi, Philippe Gribeauval a été nommé nouveau PDG du CISSS. Une des premières actions de Lise Verreault aura été de nommer un gestionnaire consacré à l’hôpital du Suroît à Salaberry-de-Valleyfield. Et un autre pour l’hôpital Anna-Laberge à Châteauguay. Un geste qui rappelle celui du gouvernement qui a nommé un gestionnaire par CHSLD durant la pandémie.

Pour Mme Verreault, la création des CISSS et des CIUSSS au Québec par le ministre Gaétan Barrette en 2014 a complexifié la gestion de proximité dans le réseau de la santé :

Ils l’ont carrément échappé ! Le problème majeur actuellement dans le réseau, et surtout dans la région, c’est la gestion de proximité. C’est rendu gros, les CISSS […]. C’est vraiment difficile de faire descendre des orientations en actions concrètes sur le terrain.

Lise Verreault, PDG par intérim du CISSS de la Montérégie-Ouest

Nommé depuis peu directeur des activités hospitalières à l’hôpital du Suroît, Dominique Pilon veut prendre des décisions locales rapidement. « Cet établissement a une âme. Les gens sont encore là et ils ont des solutions. Ce n’est pas facile. Mais on veut changer la situation. On veut être fiers de cet hôpital-là », dit ce natif de Saint-Timothée, en périphérie de Salaberry-de-Valleyfield.

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Dominic Pilon, directeur des activités hospitalières 
à l’hôpital du Suroît

Des étages sans patients

Au 7étage de l’hôpital du Suroît, les corridors sont déserts. Les chambres aussi. Un peu plus bas, l’ancienne unité qui recevait les patients atteints de la COVID-19 est également inoccupée. « On ne manque pas d’espace ou de lits. On manque de personnel pour gérer ces lits », résume le DMitchell Germain, chef du service de médecine générale au CISSS de la Montérégie-Ouest.

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Le DMitchell Germain dans la section de l’hôpital auparavant consacrée aux cas de COVID-19, maintenant inoccupée

Le 2étage, lui, est ouvert. Alors que l’unité de médecine qui s’y trouve est conçue pour accueillir 36 patients, on en compte aujourd’hui 43. Au bout d’un corridor, l’étroit local des physiothérapeutes a été transformé en chambre. Voyant les visiteurs de La Presse, une infirmière qui passe dans le corridor souffle qu’il n’y a « pas de salle de bains ni d’eau » dans la pièce, qui accueille deux patients.

  • L’unité d’hospitalisation brève est déserte en raison du manque d’effectifs.

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    L’unité d’hospitalisation brève est déserte en raison du manque d’effectifs.

  • Étage inoccupé de l’hôpital

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    Étage inoccupé de l’hôpital

  • Petite chambre d’hospitalisation improvisée dans un local

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    Petite chambre d’hospitalisation improvisée dans un local

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Le DGermain ne se formalise pas du commentaire. Pour lui, l’infirmière a voulu témoigner de sa lassitude et de sa fatigue. « Ici au Suroît, on a une grande qualité : on se dit les vraies affaires. » Pour le DGermain, il s’agit d’un avantage non négligeable quand vient le temps de trouver des solutions en temps de crise. Et des solutions, « il y en a ».

Dans les chambres, les patients hospitalisés sont âgés en moyenne de 75 ans. Pour beaucoup d’entre eux, planifier la sortie de l’hôpital est complexe. « Il faut s’assurer que s’ils retournent à leur maison, ils seront en mesure d’être autonomes. Sinon, il faut organiser les soins », résume le DMitchell.

Mme Verreault indique que des travaux sont déjà en cours pour augmenter le nombre de places pour accueillir les patients « en fin de soins actifs » du Suroît. Il s’agit essentiellement de personnes en attente d’une place en CHSLD, en réadaptation ou en soins à domicile. Alors que l’hôpital du Suroît comptait de 50 à 60 de ces patients il y a quelques mois, ils ne sont plus qu’une quinzaine.

Mais Mme Verreault souligne que la population devra aussi collaborer. Car de nombreux patients de Salaberry-de-Valleyfield sont très attachés à la région et refusent d’aller faire leur réadaptation dans des établissements de Boucherville ou de Châteauguay, par exemple. « Il va falloir que les gens nous aident et acceptent les places libres pour libérer les lits de courte durée », plaide Mme Verreault.

Des actions, et vite

De retour aux urgences, Carine Durocher transfère des patients vers une nouvelle unité temporaire adjacente, inaugurée durant l’hiver, qui compte une vingtaine de lits. Les espaces sont vastes. Lumineux. Les locaux devaient initialement servir à hospitaliser certains patients de courte durée. Mais le personnel manque.

Aujourd’hui, Carine Durocher décide donc de « prendre possession » de l’unité et y transfère des patients pour désembourber les urgences. « C’est mieux pour les patients. Mais c’est quand même les infirmières des urgences qui viennent ici s’occuper d’eux… », dit-elle.

Des travailleurs du Suroît saluent l’esprit de renouveau qui règne depuis la nomination de Mme Verreault. Mais pour plusieurs, le temps presse.

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L’équipe ici est merveilleuse. Mais on est submergés de patients. Il manque de personnel. Il va falloir trouver des solutions rapidement. Penser en dehors de la boîte. Parce qu’on ne peut pas maintenir ça éternellement.

Le Dr Bernard Jr Richard, chef adjointau département d’urgence du CISSS de la Montérégie-Ouest

« Le manque d’employés est tellement criant… Il faudrait en engager des centaines. Et il y a des démissions… », ajoute la présidente du Syndicat des professionnelles en soins de la Montérégie-Ouest, Mélanie Gignac.

Mme Verreault dit être consciente que le temps presse. En début de semaine, elle discutait avec le réseau hospitalier de l’Université McGill afin d’y transférer certains patients hospitalisés.

Pour alléger la pression aux urgences du Suroît, les efforts sont mis pour rediriger certains patients en GMF (cliniques), où les heures de service ont été allongées. L’hôpital Barrie Memorial a doublé le nombre des civières aux urgences. Des lits de courte durée y ont été ajoutés. Mme Verreault n’écarte pas l’idée de rouvrir des lits au Suroît. « La pression est trop grande », dit-elle. Une fermeture des urgences, comme à l’hôpital de Gatineau en juin, n’était pas envisagée au moment de l’entrevue de Mme Verreault mardi, même si celle-ci affirmait que « rien n’est impossible ».

Des travaux sont en cours pour diminuer le taux d’absentéisme des travailleurs, notamment en ajoutant une équipe de psychologues au programme d’aide aux employés. À moyen terme, Mme Verreault veut rattraper les retards importants dans l’informatisation du CISSS de la Montérégie-Ouest en remplaçant les « cartables en papier » par un « dossier clinique informatisé ».

Le mot d’ordre de Mme Verreault aux gestionnaires : « Retournez sur le terrain. » « C’est là que ça se passe. […] On est tellement pris à survivre qu’on ne voit plus d’idées nouvelles et on n’a plus le temps de faire un pas de côté pour dire : comment je pourrais réorganiser mon secteur ? », affirme Mme Verreault. Durant la fin de semaine, M. Besombes, gestionnaire au CISSS, a enfilé son uniforme d’infirmier et est allé prêter main-forte aux urgences. « On est tous dans le même bateau. Ça tangue. Mais on tient la barre et on veut que ça marche », dit-il

Pour Mme Verreault, la reconnaissance du personnel au quotidien est primordiale. « Il faut qu’on se rapproche de notre personnel, dit-elle. Ce n’est pas vrai qu’il n’y a pas de solution. »

Taux d’occupation aux urgences de l’hôpital du Suroît

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  • Lundi : 216 %
  • Mardi : 203 %
  • Mercredi : 216 %
  • Jeudi : 216 %
  • Vendredi : 194 %

Des professionnels qui n’ont pas froid aux yeux

Les urgences de l’hôpital du Suroît sont en congestion chronique depuis des années. Mais malgré des conditions de travail difficiles, des professionnels veillent au grain.

  • « On a des équipes extraordinaires. Aux urgences, on a une équipe tissée serré. Si ce n’était pas d’eux, je ne sais pas ce qu’on ferait », dit Lyne Daoust, directrice des programmes de soins critiques et spécialisés au CISSS de la Montérégie-Ouest. « L’équipe est magnifique. Ça va au-delà de la résilience. Ils ont vraiment à cœur la santé de la population », souligne la cheffe du service des urgences de l’hôpital du Suroît, l’infirmière Carine Durocher.

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    « On a des équipes extraordinaires. Aux urgences, on a une équipe tissée serré. Si ce n’était pas d’eux, je ne sais pas ce qu’on ferait », dit Lyne Daoust, directrice des programmes de soins critiques et spécialisés au CISSS de la Montérégie-Ouest. « L’équipe est magnifique. Ça va au-delà de la résilience. Ils ont vraiment à cœur la santé de la population », souligne la cheffe du service des urgences de l’hôpital du Suroît, l’infirmière Carine Durocher.

  • L’attachement de nombreux travailleurs à l’hôpital est palpable. Certains sont natifs de la région. Lyne Daoust rigole en racontant qu’elle est née dans son bureau actuel, qui était autrefois le service de la maternité. L’infirmier Claude Hallé (au centre) travaille quant à lui depuis 32 ans aux urgences de l’établissement. Il prendra sa retraite dans la prochaine année.

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    L’attachement de nombreux travailleurs à l’hôpital est palpable. Certains sont natifs de la région. Lyne Daoust rigole en racontant qu’elle est née dans son bureau actuel, qui était autrefois le service de la maternité. L’infirmier Claude Hallé (au centre) travaille quant à lui depuis 32 ans aux urgences de l’établissement. Il prendra sa retraite dans la prochaine année.

  • Le jour de la visite de La Presse, l’infirmier Sébastien Hamelin veillait sur cinq patients dans la salle de trauma des urgences. Ceux-ci étaient stables. Pour aider ses collègues débordés, M. Hamelin a accepté pendant quelques minutes d’aller faire un peu de triage. « C’est tout le temps comme ça ici. Tout le monde s’aide », dit la cheffe du service des urgences Carine Durocher.

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    Le jour de la visite de La Presse, l’infirmier Sébastien Hamelin veillait sur cinq patients dans la salle de trauma des urgences. Ceux-ci étaient stables. Pour aider ses collègues débordés, M. Hamelin a accepté pendant quelques minutes d’aller faire un peu de triage. « C’est tout le temps comme ça ici. Tout le monde s’aide », dit la cheffe du service des urgences Carine Durocher.

  • Debout devant un ordinateur, le Dr Frédéric Sauvé semble sourire derrière son masque malgré le chaos. Il discute avec des collègues. Pour lui, le problème n’est pas le dévouement des équipes. « C’est le volume de patients qu’on reçoit », note-t-il. Au départ, l’hôpital du Suroît a été conçu pour servir 55 000 habitants. Il soigne aujourd’hui un bassin de 275 000 personnes.

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    Debout devant un ordinateur, le Dr Frédéric Sauvé semble sourire derrière son masque malgré le chaos. Il discute avec des collègues. Pour lui, le problème n’est pas le dévouement des équipes. « C’est le volume de patients qu’on reçoit », note-t-il. Au départ, l’hôpital du Suroît a été conçu pour servir 55 000 habitants. Il soigne aujourd’hui un bassin de 275 000 personnes.

  • Au cours des derniers mois, le CISSS de la Montérégie-Ouest dit avoir accentué ses efforts de recrutement. Les démarches ont porté leurs fruits, selon Philippe Besombes, directeur général adjoint santé physique et spécialisée au CISSS de la Montérégie-Ouest. « On a recruté 20 % plus de candidates à la profession infirmière que l’an dernier, et 60 % plus d’externes », dit-il.

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    Au cours des derniers mois, le CISSS de la Montérégie-Ouest dit avoir accentué ses efforts de recrutement. Les démarches ont porté leurs fruits, selon Philippe Besombes, directeur général adjoint santé physique et spécialisée au CISSS de la Montérégie-Ouest. « On a recruté 20 % plus de candidates à la profession infirmière que l’an dernier, et 60 % plus d’externes », dit-il.

  • Carine Durocher note que beaucoup d’infirmières d’expérience aux urgences n’hésitent pas à donner de leur temps pour accueillir chaleureusement les recrues et les former adéquatement. « Elles sont toujours disponibles pour les questions. Même si elles sont super occupées », affirme Mme Durocher, qui salue le travail de ses consœurs (de gauche à droite) Marylou Sauvé, Marie-Michèle Labelle et Vicky Déniger.

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    Carine Durocher note que beaucoup d’infirmières d’expérience aux urgences n’hésitent pas à donner de leur temps pour accueillir chaleureusement les recrues et les former adéquatement. « Elles sont toujours disponibles pour les questions. Même si elles sont super occupées », affirme Mme Durocher, qui salue le travail de ses consœurs (de gauche à droite) Marylou Sauvé, Marie-Michèle Labelle et Vicky Déniger.

  • Le nouvel hôpital de Vaudreuil, qui ouvrira en 2026, devra embaucher 3000 employés. Dans une région déjà en pénurie, certains craignent que l’hôpital du Suroît ne perde des employés. La PDG par intérim du CISSS de la Montérégie-Ouest, Lise Verreault, dit être en pourparlers avec le cégep de Salaberry-de-Valleyfield pour « voir comment on peut former plus d’infirmières et d’employés ». Un campus pourrait être construit sur des sites du CISSS pour accélérer la formation et améliorer la rétention de personnel.

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    Le nouvel hôpital de Vaudreuil, qui ouvrira en 2026, devra embaucher 3000 employés. Dans une région déjà en pénurie, certains craignent que l’hôpital du Suroît ne perde des employés. La PDG par intérim du CISSS de la Montérégie-Ouest, Lise Verreault, dit être en pourparlers avec le cégep de Salaberry-de-Valleyfield pour « voir comment on peut former plus d’infirmières et d’employés ». Un campus pourrait être construit sur des sites du CISSS pour accélérer la formation et améliorer la rétention de personnel.

  • Nathalie Deneault (à droite) travaille aux urgences de l’hôpital depuis près de 35 ans. L’infirmière prendra sa retraite dans six mois. Son travail, elle l’adore. « Mais je suis tannée de faire une fin de semaine sur deux. Je suis tannée que ma famille se baigne toute la journée le samedi et que moi, je n’arrive qu’à 20 h, parce que j’ai dû faire des heures supplémentaires », dit-elle. Si elle le pouvait, Mme Deneault continuerait de travailler aux urgences à raison de trois ou quatre jours par semaine. « Mais pas les week-ends », dit-elle.

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    Nathalie Deneault (à droite) travaille aux urgences de l’hôpital depuis près de 35 ans. L’infirmière prendra sa retraite dans six mois. Son travail, elle l’adore. « Mais je suis tannée de faire une fin de semaine sur deux. Je suis tannée que ma famille se baigne toute la journée le samedi et que moi, je n’arrive qu’à 20 h, parce que j’ai dû faire des heures supplémentaires », dit-elle. Si elle le pouvait, Mme Deneault continuerait de travailler aux urgences à raison de trois ou quatre jours par semaine. « Mais pas les week-ends », dit-elle.

  • Selon Lise Verreault, de nombreux retraités voudraient prêter main-forte dans le réseau de la santé, mais pas à n’importe quelles conditions. Selon elle, le réseau de la santé, les syndicats et les ordres professionnels auraient intérêt à s’asseoir afin de voir comment il serait possible d’intégrer ces retraités au réseau avec des conditions de travail particulières. « Pour sauver le réseau, il faut revoir nos façons de travailler […] C’est trop rigide maintenant », dit-elle.

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    Selon Lise Verreault, de nombreux retraités voudraient prêter main-forte dans le réseau de la santé, mais pas à n’importe quelles conditions. Selon elle, le réseau de la santé, les syndicats et les ordres professionnels auraient intérêt à s’asseoir afin de voir comment il serait possible d’intégrer ces retraités au réseau avec des conditions de travail particulières. « Pour sauver le réseau, il faut revoir nos façons de travailler […] C’est trop rigide maintenant », dit-elle.

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