Trois employés ont été blessés, mercredi matin, lors d’une intervention auprès de trois patients violents hospitalisés à l’unité de psychiatrie de la Cité de la santé à Laval.

Il s’agit d’un incident de plus à survenir à l’unité de psychiatrie de l’hôpital lavallois. Déjà en 2018, un document interne révélait les problèmes de violence qui y sévissaient.

En mai 2019, les stages d’étudiants en médecine avaient été suspendus dans l’unité de psychiatrie de la Cité de la Santé « étant donné les enjeux de sécurité ».

Les employés du département disaient craindre pour leur propre sécurité. Les stages ont repris depuis.

Trois « codes blancs » en 45 minutes

Trois « codes blancs », soit un signal envoyé à tous les employés quand un patient devient agressif, ont été lancés en 45 minutes mercredi matin à l’unité de psychiatrie de la Cité de la Santé.

Deux agents de sécurité ont été blessés à la cheville et à la jambe. Et un infirmier a été blessé au dos, affirme le vice-président du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ), Dereck Cyr.

M. Cyr mentionne que l’une des problématiques à l’unité de psychiatrie est que tous les patients, peu importe leur condition, y sont mélangés. Une cohabitation qui crée des tensions.

« Depuis trois ans, on réclame l’ajout d’agents d’intervention. On dit que ça s’en vient […] Mais c’est sûr que les employés de l’unité ont l’impression que ça ne bouge pas vite », dit-il.

Embauche de nouveaux agents

Au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, on mentionne que les employés impliqués dans l’incident de mercredi ont été blessés légèrement et sont tous de retour au travail.

Le porte-parole du CISSS, Pierre-Yves Séguin, dit que « le risque zéro n’existe pas » dans cette unité « puisque les comportements violents sont inhérents à l’offre de soins et services en psychiatrie et ces usagers méritent de recevoir les soins dont ils ont besoin ».

Se disant préoccupé par les agressions, le CISSS dit avoir déployé un « plan d’action » et mis en place des moyens pour diminuer celles-ci. Des postes d’agents d’intervention seront sous peu affichés « afin de compléter l’offre clinique des unités de psychiatrie et pour sécuriser l’unité ».

Déjà, des améliorations ont été apportées aux lieux physiques comme l’installation de portes pleines en acier pour les postes infirmiers, explique M. Séguin.

L’établissement dit aussi « poursuivre les travaux afin d’aménager une section dédiée aux usagers plus agressifs sur l’unité de psychiatrie ». Des travaux de rénovations de 2,1 millions pour l’unité sont aussi prévus.