Le « bris de service » aux soins intensifs de l’hôpital de Gatineau n’est que la « pointe de l’iceberg » des difficultés du réseau dans la région, selon un représentant syndical, qui entrevoit d’autres problèmes dans un avenir rapproché.

Le centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Outaouais avait annoncé samedi une pause des soins intensifs en prévision de minuit, dimanche, et la situation n’avait pas changé dans la journée, a précisé la porte-parole Marie-Pier Després.

Pour l’instant, les patients qui doivent être traités aux soins intensifs sont transportés dans des hôpitaux de la région.

Dans son communiqué transmis samedi, le CISSS affirme qu’il fera tout en son pouvoir « dans les prochains jours » pour rouvrir les soins intensifs.

Patrick Guay, président du Syndicat des professionnels en soin de l’Outaouais (SPSO), ne semblait pas surpris de cette situation, puisque selon lui il ne s’agit que du « point culminant » de plusieurs mois de difficultés.

En entrevue, M. Guay a fait valoir qu’il n’y avait que deux infirmières pour s’occuper des quatre lits aux soins intensifs de l’hôpital.

« S’il y en a une qui quitte pour aller manger, ça veut dire que ça tombe à une infirmière pour quatre patients. C’est impensable et pas sécuritaire », a-t-il soutenu.

D’autres fermetures ?

M. Guay ne serait pas surpris que d’autres unités ferment prochainement dans la région, rappelant que les services d’obstétriques ne sont plus disponibles depuis déjà plusieurs mois dans le Pontiac.

« Il va y en avoir d’autres, a-t-il prévenu. À certains endroits, j’ai 60-70 % des postes qui sont vacants, en assurance invalidité ou en congé de maternité, paternité. »

« Il y a aucune entreprise au Québec qui peut faire fonctionner son entreprise avec 30 % de son monde. »

Une rencontre est prévue entre la partie patronale et le syndicat prochainement, mais « le mal est déjà fait », se désole M. Guay.