(Montréal) Le nouveau coronavirus (2019-nCoV) qui circule en Asie proviendrait partiellement des chauves-souris et se serait caché dans les serpents avant de passer aux humains, concluent des chercheurs chinois.

Dans une étude publiée en ligne par le Journal of Medical Virology, les chercheurs de l’Université de Wuhan — la ville où l’éclosion a été détectée pour la première fois — rappellent que les victimes ont fréquenté un marché en plein air où elles ont côtoyé des fruits de mer, de la volaille, des serpents, des chauves-souris et du bétail.

En procédant à une analyse génétique détaillée du 2019-nCoV et en le comparant au profil génétique d’autres virus, les scientifiques concluent que le nouveau virus semble provenir d’une combinaison entre un coronavirus trouvé chez les chauves-souris et un autre coronavirus d’origine inconnue.

Le 2019-nCoV se serait ensuite caché dans des serpents avant de sauter aux humains.

« Oui, c’est possible, a commenté par courriel le chercheur Gary Kobinger, du département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie de l’Université Laval.»

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Le chercheur en imminologie-infectiologie Gary Kobinger, de l’Université Laval.

« Le virus s’apparente aux coronavirus de chauves-souris (nous et d’autres l’avions noté) et selon cette analyse, de serpents. Il ne s’agit que de l’origine qui peut dater de plusieurs années/décennies. Tout est possible. Dans tous les cas, la vraie réponse va venir des échantillons récoltés dans le marché et ailleurs (échantillonnage de l’environnement qui inclut les animaux). »

Les chercheurs chinois croient que l’identification des serpents comme étant « fort probablement le réservoir […] est très importante pour un contrôle efficace de l’éclosion causée par le 2019-nCoV ».

Un commentaire qui accompagne l’étude recommande de tester l’efficacité des antiviraux actuellement disponible face au nouveau coronavirus.