Une association de pharmaciens s'inquiète d'une pénurie de ces professionnels dans les établissements de santé de la province.

Sur la base des résultats d'une enquête annuelle, l'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES) dit avoir observé 272 postes non comblés, soit une pénurie de 19 %, au 1er avril 2018.

S'il s'agit d'une légère remontée pour la première fois en six ans, la situation nuit tout de même à l'affectation de pharmaciens aux unités de soins, déplore l'association.

La pénurie touche encore toutes les régions du Québec, à divers degrés.

L'APES demande donc au ministère de la Santé de joindre ses efforts pour inciter les jeunes à choisir la pratique et atteindre une centaine de diplômés et plus par année - plutôt que la moyenne actuelle de 65 - au programme de maîtrise en pharmacothérapie avancée.

Selon l'association, les embauches permettent actuellement surtout de remplacer les pharmaciens qui quittent, d'où le besoin d'en hausser le nombre.

Pour y parvenir, l'APES propose différentes mesures, notamment de promouvoir la pratique de la pharmacie hospitalière auprès des jeunes, de valoriser la pratique notamment par des conditions salariales intéressantes et de hausser le nombre de places au programme de maîtrise en pharmacothérapie avancée.

« La main-d'oeuvre en poste fait le maximum. La voie de sortie de la pénurie et la capacité d'offrir les soins pharmaceutiques requis se trouvent dans l'embauche accrue de diplômés du programme de maîtrise. On parvient à diplômer quelque 400 pharmaciens du programme de 1er cycle annuellement, il doit bien être possible d'en intéresser une centaine à réaliser la maîtrise », a soutenu le président de l'APES, le pharmacien François Paradis.