Un portrait du bien-être des jeunes au Québec révèle que plus du tiers des adolescents âgés de 15 à 17 ans se situent à un niveau élevé sur l’échelle de détresse psychologique, soit 37,3 %.

L’étude dévoilée jeudi par la Fondation Jeunes en Tête précise que plus d’un jeune sur deux dit s’être senti triste ou déprimé au cours du dernier mois et que les filles sont presque deux fois plus portées à déclarer vivre de la détresse psychologique que les garçons.

Catherine Burrows, directrice des Services jeunesse de la Fondation, a observé que pour certains indicateurs, l’étude révèle que les adolescents se portent mieux qu’avant, alors que pour d’autres, c’est l’inverse. Elle précise que le phénomène de la détresse psychologique est au cœur de la mission de la fondation.

Le portrait du bien-être des jeunes démontre que des actions concertées des différents intervenants dans la vie des jeunes, que ce soit les écoles, les professionnels de la santé, le gouvernement, ont des effets prometteurs et durables sur eux.

Le Portrait du bien-être des jeunes au Québec a été réalisé à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) par l’Observatoire Jeunes et Société (OJS). Il a mesuré le bien-être des jeunes à propos de leurs conditions matérielles, de l’éducation, de la santé physique et mentale de même que de leur milieu de vie, notamment, à partir de données provenant d’enquêtes de Statistique Canada, de l’Institut de la Statistique du Québec et de ministères québécois.

Il y a cinq mois, la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, a annoncé que son gouvernement investirait 40 millions afin d’améliorer les services en santé mentale pour les jeunes et réduire les listes d’attente. Un forum intitulé Jeunes et santé mentale regroupant quelque 200 experts, chercheurs, médecins, jeunes souffrant de troubles mentaux et leur famille a eu lieu à Québec.