À quelques heures du dernier débat de la campagne électorale, les dentistes pressent les chefs des partis à se prononcer «clairement» sur leur vision du régime public de soins dentaires.

À ce jour, plus de la moitié des chirurgiens dentistes du Québec souhaitent se retirer du régime public. Au cours des derniers jours, plus de 300 ont envoyé un formulaire de retrait du régime public, selon des données compilées par l'Association des chirurgiens dentistes du Québec (ACDQ).

«L'association des chirurgiens dentistes du Québec (ACDQ) s'apprête à déposer, dans les prochains jours, plusieurs centaines d'autres formulaires de non-participation au régime public de soins dentaires à la RAMQ. L'Association conteste devant les tribunaux l'arrêté ministériel du ministre Barrette et, en parallèle, les dentistes continuent à traiter les patients. Nous continuons de recevoir les formulaires de non-participation de nos membres, qui sont déterminés à obtenir une entente négociée de bonne foi», a affirmé à La Presse le président de l'Association des chirurgiens dentistes du Québec (ACDQ), le Dr Serge Langlois.

Selon les termes actuels du régime public, les enfants de 9 ans et moins reçoivent gratuitement certains soins; examen annuel, radiographies, obturations. Dans son programme, le parti Libéral (PLQ) propose une couverture aux mineurs de 16 ans et moins et aux aînés à faibles revenus. Cependant, déplore l'ACDQ, le gouvernement de Philippe Couillard a rejeté toutes les demandes des chirurgiens dentistes.

L'Association des chirurgiens dentistes «s'inquiète» aussi du silence de la Coalition avenir Québec (CAQ) et du parti Québécois (PQ), dans cette campagne. Québec Solidaire (QS) propose une couverture universelle à l'image des soins médicaux.

Essentiellement, L'Association des chirurgiens dentistes du Québec a demandé au gouvernement de couvrir l'inflation et la hausse des frais d'administration des cliniques.