Le corps médical n'est pas assez vigilant par rapport au risque de surdiagnostic, estime le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.

Mais le gouvernement ne peut pas faire grand-chose et s'en remet plutôt à l'Association médicale du Québec (AMQ) pour contrer ce fléau, qui coûterait 600 millions par an dans le réseau de la santé au Québec.

L'opposition officielle soutient plutôt que le gouvernement doit fixer des balises plus précises, plutôt que de laisser un « bar ouvert » aux médecins.

En point de presse jeudi matin dans un congrès portant sur cet enjeu à Québec, M. Barrette a indiqué qu'il n'y a pas un gouvernement qui peut édicter des règles de pratique absolues et que l'État ne peut s'immiscer dans la relation entre le médecin et son patient.

Cependant, il veut collaborer avec l'AMQ pour sensibiliser les médecins et améliorer les pratiques.

De son côté, la porte-parole péquiste en matière de Santé, Diane Lamarre, a affirmé que l'État peut clairement plafonner l'enveloppe de certains actes, comme cela s'est fait en Alberta et au Manitoba, ou encore réunir des cliniciens experts pour faire des recommandations.

Par surdiagnostic, on a entend un acte médical qui n'est pas justifié, un test, un traitement, etc.