Un nouveau laboratoire en génie biomédical et technologies médicales, l'Institut TransMedTech, voit le jour au Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine. Selon son directeur exécutif et scientifique, le professeur Carl-Éric Aubin, l'Institut se veut un «laboratoire vivant» qui réunira des patients, des médecins, des ingénieurs, des chercheurs, des industriels et plusieurs spécialistes afin de «créer rapidement les prochaines générations de technologies médicales».

Le ministre de la Santé Gaétan Barrette et la ministre de l'Économie Dominique Anglade seront présents ce matin au CHU Sainte-Justine pour faire l'annonce du lancement de l'Institut.

L'Institut TransMedTech a choisi de concentrer ses activités autour des maladies musculosquelettiques, cardiovasculaires et du cancer. Les travaux des chercheurs tourneront également autour de sept axes de recherche. Car comme l'explique le professeur Aubin, le domaine des technologies médicales est très vaste. «Une technologie médicale, ça va du verre de contact à la chaise roulante, aux systèmes de radiologie... On a ciblé certains domaines où on est, à Montréal, dans les meilleurs au monde», explique-t-il.

Des travaux seront, par exemple, menés pour dénicher de nouvelles technologies de réadaptation comme des orthèses ou des appareils robotiques de type exosquelettes pour réapprendre à marcher. Des chercheurs se pencheront aussi sur la conception de nouvelles sondes biophotoniques pour créer des endoscopes permettant des interventions très précises et peu invasives.

Des intervenants de Polytechnique Montréal, de l'Université de Montréal, du CHU Sainte-Justine, du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), de l'Hôpital général juif de Montréal ainsi que plusieurs partenaires socio-économiques et industriels mettront la main à la pâte.

Faire cohabiter tout le monde

Selon le professeur Aubin, qui a fait sa marque depuis 21 ans avec ses recherches sur les technologies pour les scolioses, la particularité de l'Institut TransMedTech sera de faire travailler ensemble, dès le début des projets de recherche, des intervenants de tous les horizons.

«On partira d'un besoin d'un patient, d'un intervenant ou d'un aidant naturel et on fera travailler des chercheurs, des étudiants, des ingénieurs, des médecins, des gens de l'industrie, des administrateurs du réseau... Des gens qui parlent tous des langages différents et qui collaboreront», illustre-t-il.

De la main-d'oeuvre qualifiée dans des domaines comme le financement et le respect des normes de conception sera aussi engagée. «L'objectif est de prévoir dès le départ pour raccourcir le cycle de développement des technologies», explique le professeur Aubin.

En tout, environ 60 chercheurs, 25 employés hautement qualifiés, 7 professeurs, 100 étudiants et de 30 à 40 partenaires travailleront à l'Institut TransMedTech.