Le Canada devra solliciter l'aide de la communauté internationale pour contenir le flux de fentanyl en provenance de Chine, a soutenu jeudi le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale.

La première ministre de Colombie-Britannique, Christy Clark, M. Goodale ainsi son homologue au ministère de la Santé, Jane Philpott, se sont entretenus sur les ravages causés par les opioïdes à travers le pays.

En avril, la Colombie-Britannique est devenue la première province canadienne à déclarer une urgence de santé publique, après que le nombre de surdoses mortelles en lien avec le fentanyl eut grimpé en flèche.

Jeudi, Mme Clark a exhorté Ottawa à élaborer une stratégie nationale pour contrer ce fléau. Si la Colombie-Britannique est la province la plus rapprochée de la Chine, les substances illicites gagnent du terrain partout au Canada et il sera impossible de s'y attaquer au cas par cas, a-t-elle souligné.

Le ministre Goodale a reconnu que les services frontaliers devront être munis de personnel et de technologies en ce sens.

En entrevue avec La Presse canadienne, le ministre ontarien de la Santé, Eric Hoskins, a rappelé que les opioïdes, qui sont légaux, peuvent alléger la souffrance des patients cancéreux ou en phase terminale.

Le caractère épineux de ce dossier repose notamment sur le fait que les médecins prescrivent régulièrement des opioïdes en tant qu'analgésiques.