L'opposition au Parlement et des syndicats ont réclamé mercredi au gouvernement canadien de respecter sa promesse d'interdire l'utilisation de l'amiante en raison des risques établis sur la santé.

Si la quasi-totalité des pays européens interdisent les produits à base d'amiante, le secteur de la construction et du BTP au Canada reste un utilisateur de produits à base d'amiante.

Le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche), avec l'appui de syndicats ou d'organismes de la santé, a déposé une loi pour «une interdiction complète au Canada de l'amiante et de tous les produits qui en contiennent».

«Chaque année, des milliers de Canadiens reçoivent un diagnostic de cancer causé par l'exposition à l'amiante», a souligné la députée du NPD Sheri Benson en déplorant que la promesse en mai du premier ministre Justin Trudeau ne soit pas honorée.

La ministre de la Science Kirsty Duncan a estimé que «le dossier complexe» de l'amiante allait faire l'objet avant la fin de l'année d'un calendrier visant à son interdiction.

«La santé et la sécurité des Canadiens sont une priorité majeure de notre gouvernement», et sur les dangers liés à l'amiante «la science est claire», a-t-elle dit.

Le gouvernement a déjà interdit les produits amiantés dans la construction des nouveaux édifices publics au printemps.

«Les syndicats demandent une interdiction complète de l'amiante depuis de nombreuses années et nous espérons que le gouvernement fédéral agira rapidement pour adopter une loi qui concrétiserait cette interdiction», a indiqué Hassan Yussuff, président du Congrès du travail canadien (CTC).

Pour les salariés, «l'exposition à l'amiante est la première cause de décès liés au travail», avec environ 2000 morts annuellement dans le pays, a ajouté M. Yussuff.