Le ministre de la Santé, Réjean Hébert, a bon espoir que les pharmaciens reviendront à la table de négociations, puisque des échanges téléphoniques ont eu lieu, jeudi, après qu'il les eut invités à reprendre les discussions sur leurs honoraires pour certains services. Mais il ouvre maintenant la porte à ce que la date butoir du 3 septembre soit reportée.

Les discussions entre les deux parties ont été suspendues par l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires, jeudi, après qu'un litige soit survenu sur l'interprétation à donner au droit des pharmaciens d'effectuer certains tests.

Les parties tentent depuis des mois de négocier les honoraires des pharmaciens qui doivent théoriquement, à compter du 3 septembre, pouvoir dispenser certains services supplémentaires, comme l'évaluation du besoin d'un médicament pour le traitement de conditions mineures ou l'évaluation du besoin d'un médicament lorsqu'aucun diagnostic n'est requis.

«On a eu des conversations téléphoniques pour qu'ils puissent revenir à la table des négociations et je crois qu'ils vont revenir aujourd'hui (vendredi). Je pense que c'est à la table des négociations qu'on va pouvoir être en mesure de discuter des enjeux et de trouver une solution pour en arriver à une entente», a commenté le ministre Hébert.

Les pharmaciens avaient menacé de faire payer les patients pour la dispensation des nouveaux services, à compter du 3 septembre, s'ils ne parvenaient pas à s'entendre avec le ministère quant à leurs honoraires.

Mais le ministre Hébert a ouvert la porte à l'idée de reporter l'entrée en vigueur de ces nouvelles dispositions si aucune entente n'est conclue entre les parties d'ici le 3 septembre.

«Si le 3 septembre est une date qui ne peut pas être rencontrée, on retardera l'entrée en vigueur. Le 3 septembre, la Terre va continuer à tourner. S'il faut retarder la date, on la retardera. L'important, c'est qu'on puisse en arriver à une entente avec l'Associatoin des pharmaciens propriétaires», a-t-il dit.