D'ici peu, l'hôpital psychiatrique Louis-H. Lafontaine changera de nom pour s'appeler Institut de santé mentale de l'Université de Montréal. Cette modification visera à souligner l'obtention, hier, du prestigieux statut d'institut universitaire par cet établissement de l'est de Montréal.

Selon le ministre de la Santé, Yves Bolduc, cette nouvelle désignation vise surtout à «reconnaître l'expertise en santé mentale développée par l'hôpital Louis-H. Lafontaine depuis des années». L'hôpital, ouvert depuis 140 ans, sera dorénavant officiellement affilié à l'Université de Montréal. Ses activités d'enseignement vont s'intensifier. «Avec ce statut, ce sera également plus facile d'obtenir des fonds de recherche, ajoute le ministre Bolduc. Vous savez, le nom «institut» est très recherché et reconnu partout dans le monde. On n'a qu'à penser à notre Institut de cardiologie, qui est réputé mondialement.»

Trop de lits de CHSLD à Montréal

Par ailleurs, le ministre Bolduc a répété qu'aucun résidant du centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) Louvain, à Montréal, n'aura à déménager, et ce, même si l'établissement accueillera dès le mois de mars une clientèle en santé mentale. M. Bolduc a toutefois précisé le profil de cette nouvelle clientèle. «Ce sont des personnes avec des problématiques de santé mentale qui ont besoin d'hébergement à moyen ou à long terme et qui, en attendant, occupent des lits de courte durée, a-t-il expliqué. [...] Il pourrait s'agir par exemple de patients souffrant de schizophrénie sévère, qui décompensent dans la société et qui doivent être hébergés.»

Questionné pour savoir pourquoi les lits d'hébergement du CHSLD Louvain ferment alors qu'il manque de places dans la métropole, le ministre a affirmé qu'au contraire, il y a trop de lits de CHSLD à Montréal. «On est à 4,3 places en CHSLD pour chaque tranche de 100 personnes de 65 ans et plus. En région, on parle de 2,8. On veut diminuer vers 3,1 places par tranche de 100 personnes de 65 ans et plus», a expliqué M. Bolduc, tout en ajoutant que seront plutôt créées des places en ressources intermédiaires, qui accueillent une clientèle en perte d'autonomie modérée.