Les difficultés de l'économie américaine n'ont pas empêché le premier ministre Jean Charest de faire la promotion de ses projets de libre-échange devant un auditoire américain.

Alors qu'il était de passage à New York, M. Charest a renouvelé son souhait que le Québec puisse être l'une des pierres d'assise d'un accord commercial entre l'Europe et les États-Unis.Même si la crise du crédit hypothécaire a entraîné récemment l'économie américaine dans une période d'incertitude comme elle n'en avait pas connu depuis des années, M. Charest a estimé que le contexte se prêtait néanmoins à un discours vantant les mérites du commerce international.

Le premier ministre québécois, qui a pris la parole dans le cadre d'une conférence internationale à New York, a reconnu que le discours protectionniste avait pris de la vigueur, au cours des dernières années, mais qu'il fallait profiter de l'élection présidentielle pour faire la promotion des avantages du libre-échange.

Depuis la ratification de l'Accord de libre-échange nord-américain, a dit M. Charest, les échanges commerciaux ont plus que doublé entre les États-Unis, le Canada et le Mexique.

Il a aussi insisté sur le fait que sept millions d'emplois américains dépendent de l'économie canadienne.

M. Charest a dit qu'il espérait ainsi offrir un contre-discours à ceux qui accusent l'ALENA d'être à l'origine de tous les maux de l'économie américaine.

Exposant ses initiatives libre-échangistes avec la France et l'Europe, M. Charest a affirmé que ces efforts pourraient éventuellement déboucher vers un accord États-Unis-Union européenne.

Par ailleurs, M. Charest a annoncé la tenue d'un sommet Québec-État de New York en novembre prochain.