Québec et la FTQ viennent de reconduire pour dix autres années le Fonds étudiant solidarité travail, qui permet à des jeunes d'occuper un emploi d'été dans des coopératives et des petites entreprises, notamment.

Le budget du fonds étudiant, de 20 millions $, provient à parts égales d'un prêt sans intérêt du gouvernement du Québec et d'un prêt conjoint de la FTQ et du Fonds de solidarité.

Le fonds, né en 1998, arrivait à échéance. Il a donc été décidé de le reconduire pour dix autres années, vu son succès. Une entente à cet effet a été signée lundi par le ministre du Développement économique Raymond Bachand, le président de la FTQ Michel Arsenault et le pdg du Fonds de solidarité Yvon Bolduc.

Jusqu'ici 3000 jeunes ont pu bénéficier de son aide, soit en moyenne 300 par année.

Le fonds assure 90 pour cent du salaire du jeune durant son emploi d'été, a expliqué le pdg du Fonds étudiant solidarité travail, Jean Martin, au cours d'une rencontre avec la presse.

Le jeune touche 10 $ l'heure s'il est au secondaire, 12 $ l'heure s'il est au niveau collégial et 14 $ s'il est au niveau universitaire, a précisé M. Martin.

Et le jeune suit, en plus, une formation économique qui traite du monde coopératif, du rôle des organismes sans but lucratif, de la place des petites entreprises et du rôle du Fonds de solidarité.

Les emplois trouvés pour ces jeunes ont un volet éducatif ou social et dans un domaine différent de celui d'une entreprise traditionnelle.

«Ce sont des organisations qui ne seraient pas capables de se permettre d'embaucher ces gens-là», a souligné le ministre Bachand, qui a lui-même longtemps oeuvré au Fonds de solidarité FTQ, avant de se lancer en politique.

«C'est un bel exemple de la participation de l'Etat dans l'économie», s'est réjoui le président de la FTQ, Michel Arsenault.

Environ 28 pour cent des postes offerts l'ont été à des étudiants du secondaire, 37 pour cent à des étudiants du collégial et 35 pour cent à des étudiants de niveau universitaire.