Le Québec n'est pas en guerre avec l'Alberta et il continuera d'avoir de « bonnes » relations avec elle, a assuré la ministre Sonia LeBel, mercredi. Et ce, même si la première ministre de cette province a dénoncé l'« hypocrisie » de François Legault et qu'on y organise une campagne de boycottage des produits québécois.

« Les relations ont toujours été bonnes, les relations vont continuer à être bonnes et on veut rassurer tout le monde qu'on va continuer à avoir de belles discussions avec l'Alberta », a résumé Mme LeBel, ministre responsable des Relations canadiennes.

M. Legault a provoqué un tollé en Alberta, vendredi, lorsqu'il s'est opposé à la relance du projet de pipeline Énergie Est. Il a lancé une flèche à l'industrie pétrolière de l'Ouest en décrivant sa production comme de « l'énergie sale ».

La première ministre Rachel Notley, a répliqué lundi en reprochant à M. Legault d'agir en donneur de leçons.

« Il y a un haut niveau d'hypocrisie et je crois que la plupart des Canadiens en sont de plus en plus frustrés », a-t-elle dénoncé.

D'autres leaders politiques albertains vont plus loin. L'ancien chef du Parti Wildrose, Brian Jean, a appelé ses concitoyens à boycotter les produits québécois. Il s'indigne de voir le Québec mettre des bâtons dans les roues à l'industrie pétrolière alors qu'il touchera 13 milliards du programme fédéral de péréquation l'an prochain.

Mme LeBel a semblé vouloir calmer le jeu, mercredi. Elle a refusé de répéter l'expression « énergie sale » utilisée par son chef la semaine dernière.

« Le but de l'intervention de M. Legault n'était pas de faire la leçon aux Albertains, n'était certainement pas de démontrer qu'on est meilleurs que les autres », a-t-elle assuré.