La ministre de l'Économie, Dominique Anglade a dû se défendre jeudi devant l'explosion de l'administration d'Investissement Québec. La Presse a révélé que le bras financier du gouvernement du Québec passait de 10 à 16 vice-présidences et de 42 à 61 postes de directeurs, selon le plus récent organigramme de l'organisme.

Le rendement d'Investissement Québec sur son avoir propre a quintuplé, passant de 1,7 % à 7,2 % entre 2013 et 2016, a-t-elle souligné. « Je comprends qu'on regarde les structures ; nous, on regarde les résultats et on regarde le rendement » a-t-elle soutenu, ajoutant que Investissement Québec (IQ) viendrait expliquer ses décisions quant à sa structure à la prochaine étude des crédits, au printemps prochain.

Pour le député caquiste de Johnson, André Lamontagne, année après année, Investissement Québec maintient le même budget dans l'aide qu'elle apporte aux entreprises, environ 1 milliard. « On voudrait voir le niveau d'interventions exploser, pas l'organigramme », a lancé le député caquiste.

L'élu péquiste de Sanguinet, Alain Therrien, a aussi relevé l'augmentation subite de l'administration à IQ. « On constate qu'Investissement Québec semble totalement hors de contrôle. En huit mois, le nombre de vice-présidences a augmenté de 60 %, en huit mois, le nombre de directeurs a lui aussi explosé de 50 %. Bref, le buffet est ouvert, tout ça, sur le bras des contribuables », a souligné M. Terrien relevant que le nombre d'employés restait le même.

Pour la ministre Anglade, « l'objectif d'Investissement Québec est de développer les régions. En 2016, on avait annoncé la transformation d'Investissement Québec, un virage client pour être vraiment à la rencontre des entreprises, et c'est ce qu'ils sont en train d'effectuer », a-t-elle lancé.