Le député Maka Kotto a annoncé jeudi son appui au candidat à la direction du Parti québécois (PQ) Alexandre Cloutier.

M. Kotto a souligné que cette deuxième course lui permettait de choisir M. Cloutier, alors qu'il s'était rangé dans le camp de Pierre Karl Péladeau l'an dernier.

« C'était mon deuxième choix, lors de la dernière course, et je me disais : "Rien n'est perdu, de toute façon Alexandre sera là un jour", a-t-il dit. Et ce jour est venu. »

M. Kotto a attendu une semaine après l'annonce de la candidature de M. Cloutier pour déclarer son appui parce qu'il souhaitait d'abord connaître ses orientations.

« Je n'étais pas pressé et je devais revoir Alexandre et échanger avec lui », a-t-il dit en soulignant les qualités « d'humilité, de sens de l'écoute et d'homme d'équipe » du candidat.

M. Kotto, qui a été ministre de la Culture, est le dixième appui du caucus péquiste reçu par M. Cloutier, qui tente pour la deuxième fois d'être élu chef du Parti québécois.

Dans un point de presse avec son collègue, M. Cloutier a précisé les dossiers qu'il veut aborder avec M. Kotto, député de la circonscription montréalaise de Bourget, et originaire du Cameroun.

« Nous allons travailler ensemble étroitement sur les questions de langue française mais aussi sur l'ensemble des enjeux liés aux nouveaux arrivants, parce que nous devons davantage leur tendre la main, travailler avec eux, pour que tous les Québécois aient le goût de se joindre à notre formation politique », a-t-il dit.

Après son lancement la semaine dernière, M. Cloutier amorcera vendredi la présentation de son programme, en dévoilant à Montréal des engagements en matière de relations entre le Québec, les Premières Nations et les Inuits.

Cet événement se tiendra presque simultanément avec une conférence de presse de Véronique Hivon, candidate elle aussi à la succession de M. Péladeau, qui sera à Québec.

Mme Hivon, qui mise sur la convergence des forces souverainistes, présentera son plan de relance de la souveraineté. La convocation n'indique pas si la candidate précisera sa stratégie référendaire.

M. Cloutier a reconnu jeudi que le PQ n'a pas le monopole de la souveraineté, tout comme M. Péladeau l'avait fait en signe d'ouverture aux autres formations souverainistes.

« Le PQ doit travailler en collaboration des souverainistes, je m'inscris dans cette même logique qui est celle de l'ouverture, de travailler avec l'ensemble des Québécois, a-t-il dit. Mais en même temps, le PQ a aussi une responsabilité, qui est celle d'exercer son rôle de vaisseau amiral, avec toute l'ouverture aux autres formations politiques. »