L'ancien maire de Montréal, Gérald Tremblay, exprime «une profonde tristesse» à la suite de la mort de l'ancien maire Jean-Paul L'Allier. Il se souviendra de lui comme d'un grand homme, passionné de sa ville.

«J'ai ressenti autour de moi un grand vide en apprenant sa mort, et j'ai réalisé qu'il représente une perte énorme pour le monde municipal. Pour ceux qui ont bien connu Jean-Paul L'Allier, c'est un homme de rigueur et d'expérience, une personne compétente. Et phénomène rare en politique, il prenait toujours le temps d'être à l'écoute des gens et de partager son vécu.»

M. Tremblay a eu l'occasion d'échanger pour la dernière fois avec l'ancien maire de Québec lors des funérailles de Jean Doré, ancien maire de Montréal. Il se souvient d'avoir discuté avec M. L'Allier de l'importance de conserver une place pour les anciens maires dans le paysage politique des municipalités.

«Nous nous étions demandés pourquoi les anciens maires de certaines villes ne sont pas consultés sur des enjeux importants comme aux États-Unis, où il y a le Club des présidents. C'est une façon d'avoir des conseils, des encouragements. Vous savez, Jean-Paul était une personne qui ne jugeait personne, il était très respectueux et prônait l'harmonie.»

L'ancien maire de Montréal se souvient, entre autres, que M. L'Allier a été le premier à l'appeler lors de sa première élection, en 2001. Les deux hommes avaient parlé du projet de train à grande vitesse devant relier Montréal et Québec, de même que du livre blanc (sur l'avenir des municipalités).

«Il a rempli quatre mandats en tant que maire de la Ville de Québec, ce n'est pas rien, ajoute M. Tremblay. Je tiens à offrir mes sincères sympathies à son épouse et à ses fils. Il nous a laissé une belle ville, reconnue partout, de tous.»