S'il devient chef du Parti québécois, Bernard Drainville promet de faire une croix sur un référendum dans un premier mandat afin de se concentrer sur un plan à long terme.

Un texte intitulé «Indépendance 2025: un plan sur dix ans» vient d'être rendu public par le député de Marie-Victorin.

«Le Parti québécois ne doit plus jamais se présenter devant les électeurs québécois avec une position ambiguë à propos de la tenue ou non d'un référendum», écrit M. Drainville dans cette lettre datée d'aujourd'hui.

«Pour moi, ça veut dire qu'aux prochaines élections, en 2018, nous devrons nous engager à ne pas tenir de référendum dans un premier mandat. Je sais que ce sera déchirant pour bien des militants de la première heure, mais je suis convaincu que nous aurons besoin d'un mandat gouvernemental pour préparer le Québec.»

Bernard Drainville propose aussi de déclencher un référendum en 2023, soit au début d'un second mandat consécutif du Parti québécois au pouvoir.

Le député propose que, pendant un éventuel premier mandat, le gouvernement puisse «utiliser les moyens et les ressources de l'État» en faveur de la souveraineté. «Agir autrement serait irresponsable, écrit-il. Aucun gouvernement ne renonce à utiliser les moyens de l'État pour préparer l'atteinte de ses objectifs fondamentaux.»

M. Drainville prend bien soin de spécifier que le texte ne constitue pas le lancement de sa campagne. Il dit continuer à réfléchir sur l'opportunité de se présenter.

Clarté

Depuis son retour d'Écosse, Bernard Drainville met de l'avant l'importance de la clarté dans la démarche politique du mouvement souverainiste.

Selon lui, cette clarté s'incarnerait notamment dans un engagement clair à ne pas tenir de référendum dans un premier mandat et - à contrario - dans la promesse de tenir une consultation dans un deuxième mandat.

M. Drainville s'est aussi inspiré des Écossais quant au libellé de la question qu'il proposerait : «Voulez-vous que le Québec demeure une province du Canada ou devienne un pays indépendant?».