L'ancien entrepreneur Lino Zambito affirme avoir payé illégalement en 2007 la moitié du coût de la location d'une salle de conférence dans un restaurant de Laval, où l'ancien chef de l'Action démocratique du Québec (ADQ) donnait une conférence devant une trentaine de membres de la communauté d'affaires.

C'est ce qu'a révélé ce soir Radio-Canada, dans un reportage dans lequel M. Zambito affirme qu'un proche du parti lui avait fait cette requête, qui lui aura finalement coûté près de 2500 dollars. 

Plus tôt cette semaine, le réseau de télévision a aussi diffusé un reportage où l'ancien entrepreneur expliquait avoir financé l'ADQ à l'aide de prêtes-noms, une pratique illégale. Lino Zambito a alors affirmé que l'ancien chef du parti, Mario Dumont, était au courant de ces agissements.

M. Dumont s'est défendu ce matin pendant son émission sur le réseau LCN, affirmant n'avoir jamais été mis au courant des pratiques illégales du financement de son parti.

Toutefois, celui qui lui a succédé à la tête du parti, Gilles Taillon, en savait quelque chose. Il a expliqué à Radio-Canada qu'il a communiqué avec la Sûreté du Québec lorsqu'il a quitté son poste, au fait de certaines pratiques douteuses.

« Des membres du parti me rapportaient des cas où on sait qu'il y a des personnes qui ont contribué qui n'avaient pas les moyens et qu'on pensait qu'il y avait des firmes qui faisaient sorte de donner de l'argent à des gens, donc à des prêtes-noms », a dit M. Taillon. 

Le dossier serait désormais entre les mains de l'Unité permanente anticorruption (UPAC).